Les Cowboys fringants: Un monde où faire notre maison

Vous avez peut-être lu l’article précédent entourant la chanson Sur mon épaule du groupe québécois Les Cowboys fringants. Si vous savouriez déjà cette chanson, vous avez sans doute sursauté à ma suggestion de la réécrire!
Ce paradoxe a besoin d’être mieux compris, sinon pareille hypothèse ne peut qu’apparaître jovialiste, décrochée de la réalité.

Réalité… Se pourrait-il que celle qui nous pèse lourd soit moins réelle que celle où notre cœur voudrait tant se considérer à la maison?…

  Une illusion pédagogique

Pour y voir plus clair, je vous invite à lire ou à relire  ‘Une bien belle histoire’ …  — ou tout au moins le résumé imagé que je vous propose ici  — tellement la compréhension qu’elle nous propose a la capacité de transformer notre désillusion en confiance à la vie, la vraie vie cette fois, celle qui est à notre portée désormais…

Une relecture de la Genèse ancienne  — libérée des dogmes qui l’ont entourée par la suite  — nous fait comprendre que l’histoire du monde connue jusqu’à aujourd’hui a été une vaste mise en scène pédagogique. Nous avons choisi d’en faire l’expérience en toute liberté, dans un but d’accélérer notre évolution. Nous allions traverser une aventure semée d’embûches, une sorte d’expédition de l’Everest, le plus souvent soumise à la peur de vivre. Pourquoi donc? Afin de trouver comment y exprimer l’amour malgré tout, et par là conscientiser qui nous sommes pour de vrai : des étincelles de la Source créatrice, par nature aimés, aimants …et faits pour le bonheur de vivre.

Faire notre valise pour revenir à la Maison…

Nous voilà épuisés de nos itinérances du passé. Certaines ont été savoureuses, mais tant d’autres n’ont été que des passe-temps, souvent douloureux. Les bombardements du monde nous réveillent …enfin, l’envie de revenir à la Maison nous prend… Notre Humanité en est là, mise en chanson par Les Cowboys fringants et tant d’autres.

Opération valise! D’abord vider celle des voyages précédents : des vêtements dans lesquels nous avons greloté ou pris des coups de soleil; des itinéraires où nous nous sommes égarés; des rencontres ou des projets qui nous ont fait manquer le train plus d’une fois,…,

Reconnaissons que ces errances nous ont appris quoi mettre dans notre valise — mais que seul un retour à la Maison peut être porte-bonheur à la mesure de nos soifs.

«Reviens les pieds sur Terre…»

Voilà une expression souvent entendue! Tout pour nous décourager de rêver grand, nous maintenir dans la dynamique où l’homme est un loup pour l’homme.
Au rayon spirituel, on nous assure que notre rêve ne sera jamais assez grand pour loger la réalité qui nous attend : on annonce l’avènement d’une nouvelle espèce humaine, rien de moins.
Paradoxalement, il n’y a besoin que d’une valise ultra-légère. Ceux qui voudraient continuer à voyager avec la lourde valise des peurs et des conflits devront le faire ailleurs que sur Terre.

Telle semence, telle récolte

En fait, à ce point-ci l’image d’une valise mérite d’être remplacée par celle d’un jardin. Il ne s’agit plus de choisir des accessoires dont l’utilité sera à la merci des hasards de la route ou des rencontres. Plutôt, c’est de choisir avec soin les semences à mettre en terre, puisqu’alors nous en connaissons déjà la récolte.

Certains mots deviennent évocateurs ici: nous sommes à passer d’un monde qui se meurt à un monde de semeurs; d’un monde qu’on dénonce à un monde qu’on annonce.
Quelles semences promettent par avance d’être gagnantes? Je retiens particulièrement celles-ci: une vision d’unité, où je regarde le voisin comme un chef-d’œuvre de la vie lui aussi, morceau d’un plus grand moi-même; une ouverture à l’amour inconditionnel, où la tête se met au service du cœur pour penser à neuf l’organisation sociale; la confiance en un monde de bien-être, où les ressources deviennent gratuites et disponibles pour tous.

Que diriez-vous alors d’imaginer une chanson qui garderait toute la tendresse de Sur mon épaule, avec pareil monde à créer pour demain? …Si proche de nous maintenant.
Le blog Croque-lumière serait plutôt fier de la faire connaître, et sans doute Les Cowboys fringants aussi…

Denis Breton

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