Pouvons-nous changer l’autre?

Plusieurs qui lisent ces lignes sont bien en chemin de quête de sens, et sont même approchés par des gens en désarroi qui ont senti leur paix intérieure.
C’est une joie alors de leur partager ce qu’on comprend mieux de la vie, ce qui alimente notre confiance …réalisant quelquefois après coup que notre enthousiasme nous a emporté, qu’on a beaucoup parlé.

Qu’en a retenu l’autre? La personne se sera-t-elle sentie libérée, aura-t-elle trouvé là une énergie pour se mettre en mouvement? Ou se sentira-t-elle plus mêlée, en reproche à elle-même de ne pas reprendre pied plus vite?…

J’ai vécu ça récemment, et deux fils conducteurs me sont apparus plus clairement pour ajuster ma façon d’accompagner quelqu’un qui souffre.

-Ce n’est pas ce que je lui aurai dit qui importe, mais ce que la personne se sera dit à elle-même dans ses propres mots, voyant un peu plus clair dans son monde émotif.

-Si j’ai à la convaincre de quelque chose, ce n’est pas de changer, mais plutôt de se rapprocher d’elle-même avec plus de tendresse. Car quelque chose en elle connaît l’être magnifique qu’elle est à sa racine. «Deviens ce que tu es» est un plus vrai message.

J’en sors avec l’envie d’écouter la personne davantage. À s’exprimer plus encore, elle arrivera à mieux s’entendre…

Denis Breton

2 réflexions au sujet de “Pouvons-nous changer l’autre?

  1. Bonjour Denis, c’est une pensée géniale. Merci de nous l’avoir partagée. Ma quête: comment me rapprocher de moi-même avec un peu plus de tendresse sans tomber dans l’égoïsme, alors que les autres ont davantage besoin de notre tendresse, de notre amour.

  2. «Oublie-toi pour les autres» nous ont souvent dit nos parents ou notre système religieux.
    Avec pareil principe, j’avais tout pour me sentir en manque, sinon me sentir coupable.
    Est-ce possible que la Vie soit conçue sur ce modèle-là?…

    J’aime mieux retenir la question «Que ferait l’amour de ça?…», peu importe que ça soit tourné vers moi ou vers l’autre. Ma vie devient plus dansante.

    J’ai en tête le souvenir d’avoir vu plus d’une fois ma compagne de vie s’offrir une demie-heure allongée à faire un mots-croisés, au beau milieu d’un quotidien hyper-intense auprès des enfants. L’un d’eux s’approchait pour lui demander quelque chose. Alors elle lui répondait: «Débrouille-toi, cette demie-heure est pour moi».

    À ma compréhension d’aujourd’hui, mon idéal d’aimer doit voyager en tandem avec une vision: celle que chacun de nous, l’autre comme moi, est responsable de sa vie à chaque instant — bien sûr, selon son niveau d’autonomie.
    Autrement ce n’est pas de l’amour, c’est m’obliger à un rôle de sauveur, et l’autre finira par me le reprocher.

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