Le grand Augustin*, au 4e siècle, aurait hérité cette maxime de sa mère Monique. …Au point d’en faire à son tour la boussole de sa vie. Ainsi écrivit-il: «Voilà une fois pour toutes le court précepte qu’on te dicte: aime et fais ce que tu veux. Si tu te tais, tu te tais par amour ; si tu cries, tu cries par amour ; si tu corriges, tu corriges par amour (…)» 

Si je ne retenais qu’une phrase de tout ce qui m’a remué et guidé dans ma quête de sens, c’est celle-là.  Prenons un point de comparaison…

→ «…Sinon, passe ton chemin»

Si quelqu’un nous disait:
— Fais tout ce que tu veux, pourvu que tu respires en même temps…
Nous le regarderions un peu de travers, avant de lui répondre:
— …C’est évident!
Eh oui, respirer c’est vivre, et vivre c’est respirer.
Qu’ont en commun la respiration et l’amour?…
Si on s’y arrête, aimer, est-ce autre chose que respirer la vie corps et âme? Ce n’est pas bien différent de se dire «Fais tout ce que tu peux faire dans l’amour, sinon passe ton chemin…»

Dans mon expérience, ça touche dans le mille toutes les cibles qui me paraissent aujourd’hui dignes d’intérêt, et que vous me voyez souvent résumer en trois mots : savourer, grandir, servir.

Et ça me ramène à une hypothèse qui m’avait fait sursauter: nous serions lancés dans le cosmos à explorer toutes les formes qu’on peut donner à l’Énergie de la vie. Les mêmes sources ajoutent: l’Énergie est un autre mot pour dire Dieu, la Conscience, …l’Amour. Ça parle de nous aussi, puisque nous faisons partie du Divin.

Aussi longtemps que nous avons été immergés jusqu’au cou dans la Dualité, nous avons cherché à tâtons, mettant dans cette exploration beaucoup de cérébral, d’agenda, d’inquiétudes,…
Une bonne nouvelle est que nous sommes en train d’en sortir, à mesure que nous écoutons nos intuitions: elles, nous raccordent en droite ligne à notre divinité intérieure, disposée à nous souffler des réponses sur mesure avec la situation. Peut-être avez-vous remarqué que vous prenez de plus en plus de décisions dans l’instant, à l’écoute de votre ressenti?…

Du coup, devant une situation à libérer, ou à amplifier, j’aime à me reformuler dans mes mots la maxime chère à Augustin*:

«Que ferait l’amour avec ça?…»

Denis Breton
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*Augustin d’Hippone, évêque de cette antique ville d’Algérie  — devenue aujourd’hui Annaba.