Envisager de pardonner ?

Tout dans notre monde est en train de faire surface pour être nettoyé, pour enfanter du neuf… Des vérités surgissent, inattendues : les miennes, celles de l’autre.

Quand je reproche, je me crée un sentiment de culpabilité. Envisager de pardonner, c’est encore plus pour me libérer moi, que pour l’autre. Quand même, c’est déjà me mettre en chemin…
Qu’est-ce qui pourrait changer si dans ma tête je remplace le mot méchanceté par le mot blessé ?… Et si je me redis que la blessure est fille de la peur ?… Elle nous crée une apparence que nous prenons encore pour réelle.

Sous nos tapis de feuilles mortes émotifs, un cœur bat toujours : il sait confusément qu’il nous dit plus vrai :  sur soi, sur l’autre.

  Note de relecture, 2022-04-16 :

Un autre pas est à envisager pour la suite : il semble que le pardon soit une étape seulement vers un amour pleinement inconditionnel.
De l’avis de Marie-Odile Sansault *, pardonner à soi ou à l’autre, même avec bienveillance, nous garde dans la dualité : nous continuons à voir les choses en termes de bien et de mal, et nous nous en faisons l’arbitre. Pardonner n’est pas loin du jugement. Dirigé vers quelqu’un d’autre, il peut même nous conforter dans une recherche subtile de pouvoir.

Si cela est plus proche de la vérité, une nouvelle étape est sans doute à conquérir : celle de regarder l’autre, ou soi-même, comme un être divin, magnifique par nature et pour toujours — bien que faisant momentanément l’expérience de la dualité, où la peur affecte la personnalité et ne nous donne qu’une vision partielle de l’identité cosmique de l’autre.

Denis Breton
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* Source : «Pas de faute aux yeux de JE SUIS, il n’y a rien à pardonner», une vidéo de Marie-Odile Sansault (7 min.)

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