«…J’ai pris un crayon de plomb, à peine aiguisé, une grande feuille blanche. Je faisais jaillir les traits de lumière de tous côtés…»

Une soif qui cherche à se nommer…
C’était au printemps 2018. Aux premières heures du site Croque-lumière, j’ai voulu trouver une image qui dirait l’impulsion qui me gagnait  à vouloir créer ce blog : partager ce qui fait danser ma vie.
« …Et qu’est-ce donc ?… »
 
Regardant en arrière, je voyais une trajectoire nébuleuse. Elle avait mélangé levers de soleil et tempêtes. Elle dessinait un sentier tellement hachuré, tricoté d’imprévus, comme si j’avançais en spirale autour d’un sens que j’avais peine à nommer, mais que j’avais soif de comprendre.

→  J’avais créé le Site Grandir, 18 ans plus tôt, sur le thème de la croissance solidaire — il est toujours en ligne. Mais plus j’y écrivais, plus j’avais le sentiment de plafonner, avec une pudeur à nommer le sens derrière notre recherche du bonheur. J’étais décidément de plus en plus attiré par le croît-sens...

Peu à peu le sens pour ma vie se détachait des outils, devenait une relation intérieure avec… « …avec qui, au juste ?.. » Hmm… avec cette Source que je pressentais à l’origine de tout, qui m’attirait et m’échappait tout à la fois. Avec cet Horloger d’une horloge cosmique qui n’en finit plus de me séduire, tout comme celle-ci intrigue nos scientifiques. Une Source dont la meilleure image que je puisse me faire était un Être aussi bien paternel que maternel, qui ne peut que déborder de tendresse.

Un coup de cœur qui jaillit au bout de mon crayon …

À un moment une énergie monte en moi. « J’ai trouvé !… » Il me fallait reproduire en dessin cette sorte d’explosion de tendresse qui me relie à la Source de tout ce qui fait sens pour ma vie. Je voulais un dessin qui dise toute la lumière qui m’habite quand j’entre en gratitude pour le fait d’être en vie, ou quand je me sens en amour avec quelqu’un…

J’ai pris un crayon de plomb, à peine aiguisé, une grande feuille blanche. Je faisais jaillir les traits de lumière de tous côtés… Comment exprimer  cet espèce d’embrassement que j’éprouve par moments avec cette Source innommable, mais qui m’énergise sur le coup, dans les instants où je m’y connecte d’un grand «Ouaih !…» enthousiaste ?…
Je repense à l’étymologie de ce mot, enthousiasme : en-theos, en-Dieu…

Ce n’était qu’une esquisse ; je n’ai pas développé de don particulier pour le dessin. Là j’étais renversé : ça m’avait pris cinq minutes ! Mais  c’était le feu d’artifice qui me mettait en fête.  Je n’avais pas su dessiner les mains ou la courbe de mon épaule : « …tant pis ! mon émotion arrive à passer… »
Et quelle ne fut pas ma surprise, après avoir tiré une photo avec mon cellulaire, de voir apparaître ce bleuté à la place de ma page blanche… et même des nuances de lumière, qu’avaient provoqué les plis de la feuille un peu froissée : « …Waow ! …» Rien pour me froisser…

« …Ça deviendra ça, le site : partager les petites lumières qui s’allument sur mon parcours de quête de sens. J’espère pouvoir, par moments, communiquer quelque chose de la fête qui monte en moi, quand je me sens vraiment connecté… »

La centration soleil

C’est ainsi qu’est apparu plus tard dans le site un article comme La centration soleil, où j’ai voulu partager cet exercice de l’instant que je pratiquais depuis longtemps déjà,  et qui devient pour moi quotidien : faire monter en moi la conscience de Sa présence …et faire monter du même coup la confiance d’être par nature une étincelle de ce Grand soleil.

Oups ! Je m’arrête ici : je ne vois plus mon écran, tellement le soleil qui entre tout d’un coup à ma fenêtre vient prendre toute la place !  « …Bon, encore un clin d’œil… »

Ω