«J’ai voulu que chaque seconde soit une fête…»

Aperçu — J’ai découvert dans le film Demain tout commence  un splendide laboratoire pour interroger le bonheur.

Demain tout commence (2016) est un film que la critique n’a pas trop su comment accueillir… Il met en scène Samuel, un homme qui reçoit un bébé dans les bras en se faisant dire qu’il en est le père.

D’abord ahuri, il décide de faire une place coûte que coûte à cette petite, Gloria, au prix de transformer sa vie: il devient cascadeur de cinéma. 
Il lui apprend à jouer la vie avec audace, invente un scénario à propos de sa mère pour justifier son absence. Bref, il la rassure que la vie peut être belle même à travers la douleur: «J’ai voulu que chaque seconde soit une fête.»Un médecin lui apprend que Gloria, maintenant âgée de 9 ans, n’en a pas pour longtemps à vivre: il redouble d’énergie dans ses cabrioles pour enchanter le quotidien ensemble.

D’autres décisions de bonheur

Je me suis mis à penser au film La vie est belle, de  Roberto Benigni (1998): lui, voulait cacher à son fils le drame du camp de concentration où ils étaient séquestrés. Et encore, à Soljenitsyne, qui raconte dans L’Archipel du Goulag (récit des années ’60) comment il savourait la moindre bouchée de pain miette par miette, ne sachant pas quand il allait manger la prochaine fois.

Ce qu’il a conclu de son expérience

Moi qui ai consacré l’essentiel de ma vie adulte à redonner l’espoir à des enfants qui en avaient manqué, j’ai été séduit par ce film  —  même si son personnage se rit de toutes les rectitudes, j’en conviens.
Samuel conclut le film sur une sorte de testament: « Il y a des épreuves bien plus difficiles que celle de sauter du haut d’une falaise à l’âge de 9 ans…  — ce que son propre père l’avait mis au défi de faire  — …Elle m’a appris que la peur de mourir n’est rien à côté de celle de ne pas vivre. (…) J’ai trouvé le courage de sauter dans le vide.» Il ajoute: «Il n’y a pas de mère parfaite ou de père idéal. On fait ce qu’on peut, on improvise… (…) Gloria est partie quelques semaines après avoir passé les plus beaux moments de sa vie en famille.»

Le bonheur viendrait-il du dedans plus que je le pensais?…

Pour moi, ce film accrédite la vision qu’il y a quelque chose de plus fort que les événements qui m’arrivent: cette force, c’est ma décision d’être heureux d’abord, quoi qu’il m’arrive.
Pareille vision accréditerait certaines sources qui proposent que toutes les âmes sont lancées dans le cosmos à faire l’expérience de ce qu’on peut faire avec l’énergie universelle: ni  bonne ni mauvaise en soi, cette énergie est, n’attendant que les formes que je veux lui donner dans ce laboratoire que devient ma vie incarnée. J’aime à imaginer qu’il s’agit d’un labo conçu pour me permettre de raffiner ma recherche de bonheur…

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