L’inquiétude : au rendez-vous d’un dicton tibétain

pièces de casse-tête réuniesOn connait tous cette maxime, qu’on dit d’origine tibétaine :
« Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s’inquiéter. Mais s’il n’en a pas, alors s’inquiéter ne change rien. »

Spontanément sans doute trouvez-vous que cette invitation est pleine de sagesse; moi aussi. Pourtant, se pourrait-il qu’elle cache un petit quelque chose à questionner — méritant du même coup qu’on s’y attarde davantage ?…

→  Il semble bien vrai que se tracasser à propos d’un problème n’en donne pas la solution. Ça peut même brouiller notre clarté d’esprit, nécessaire à le résoudre. Mais…

…Ça me fait déboucher sur deux questions :
– Un problème peut-il vraiment être sans solution ?
Est-ce vrai que l’inquiétude n’y changera rien ?
Je vous propose d’y regarder de plus près avec moi…

…Un problème peut-il vraiment être sans solution ?

Quand notre rivière coule avec harmonie, rien n’en arrête le courant. Mais si nous vivons un événement comme un problème, c’est un feu qui clignote. Pourquoi donc ?…

Nous souhaitions-nous une amélioration au plan santé, relation, finances… peu importe. En tout cas quelque chose de plus agréable à vivre.
…Mais ça pourrait bien être un peu olé-holé d’abord, et ressembler à un rendez-vous de croissance : car au plus profond, nous souhaitons aussi en apprendre quelque chose pour aller plus loin, dans le bonheur ou dans notre évolution. Et vous le savez, la saveur ne vient pas toujours tout de suite dans ces moments-là : demandez à un tout-petit qui fait ses dents, ou à un adolescent après sa première peine d’amour…

Et le problème est-il récurrent ? Tiens, tiens… Double clignotant : il semble bien que la Vie nous dise là : « …Tu dois trouver d’abord comment tu pourrais lui faire face un peu plus amoureusement que les fois d’avant. »
La clé de l’amour est si simple à apprécier, mais elle est souvent bien cachée dans notre trousseau !

…Est-ce vrai que l’inquiétude n’y changera rien ?

L’inquiétude y change toujours quelque chose, mais en négatif : elle diminue notre bonheur de l’instant, baisse notre niveau d’énergie et même notre immunité devant la maladie, embrume nos lunettes pour entrevoir la meilleure solution.
Le diplôme vient quand on a trouvé comment faire la vérité avec soi, s’accueillir avec tendresse dans l’instant, se rassurer qu’on est un être magnifique qui s’ignore encore — et là le malaise se dissout : notre rendez-vous était décidément de trouver notre clé.

Quand nous aurons compris ce que le problème venait nous apprendre, alors nous passerons devant sans même le voir — comme la roche dans la rivière non loin de notre canot. Nous n’aurons plus besoin de ce rendez-vous.

C’est ici que semble s’appliquer la loi semence-récolte (loi d’attraction) : puisque nous créons pour demain du pareil à notre état d’esprit d’aujourd’hui, entretenir une inquiétude devant un problème, c’est l’inviter à séjourner plus longtemps dans notre maison.
Mais bonne nouvelle ! la même loi fait que notre victoire sur l’inquiétude est aussi semence du meilleur.

…Avec notre coup de chapeau à la Vie ?…

À chaque fois que nous arrivons à boucler cette petite expérience de croissance, je me dis qu’il vaut la peine de faire une pause avant de sauter à nouveau dans l’action : de faire un clin d’œil à la Vie pour son ingéniosité. Sa stratégie semble bien de profiter de toutes nos expériences pour nous faire retrouver la conscience de notre pouvoir à créer notre bonheur.

Denis Breton

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