Dans mon enfance, on chantait «Un Seigneur nous est né, un fils nous est donné, éternelle est sa puissance».
Comment résonnent aujourd’hui à votre oreille ces mots qui nous parlaient du Petit Jésus de la crèche?…

Se peut-il qu’ils prennent un sens décuplé, 2000 ans plus tard, au moment où l’Humanité s’accroche à l’espoir, ressent par moments comme les secousses d’un nouvel enfantement?…

→  L’Homme de Galilée, il y a 2000 ans, naissait dans un monde qui cherchait sa liberté sous le joug de l’empire romain. Nous sommes aujourd’hui dans un monde qui cherche sa respiration sous les débris d’une planète magnifique mais mal en point. Un monde qui a perdu le mode d’emploi d’un système économique bâti pour tous, la recette de relations où l’autre nous apparaîtrait de la famille.Quantité d’enseignements spirituels disponibles aujourd’hui — dont plusieurs attribués au Christ — nous invitent à nous reconnaître tous ensemble ce  fils de Dieu chanté par l’hymne traditionnel, ce Seigneur en pleins pouvoirs sur notre aventure personnelle et collective.
L’heure est à tourner les yeux vers cette Humanité renouvelée dont nous portons tous le rêve —  et qui est déjà en train de s’enfanter.

Et si on faisait dire à Noël, à nos échanges de cadeaux: «…B’en, je t’aime!  je souhaite te voir avec du brillant dans les yeux… Qu’est-ce qu’on pourrait bien danser ensemble?…»

Ouaih, c’est ça pour moi: je nous souhaite l’énergie de Noël, au cœur une sorte d’accordéon qui donne envie de giguer, et un projet d’Humanité où on entende:  «…Changez de côté, ‘y a pas d’ quoi s’ tromper…»

 Denis Breton