On avance que les millénariaux  (adultes de 20 à 35 ans, environ) auraient plus d’ouverture que leurs aînés pour les considérations de type ésotérique.
Le reportage écouté nous amenait sur le terrain de l’astrologie. Tandis que des gens reconnaissaient leur sensibilité à des sources pouvant permettre de prédire son avenir, d’autres réagissaient en disant « Si l’astrologie détermine ce qui nous arrive, à quoi bon chercher à changer ce qui ne va pas dans nos sociétés ?… »

Je trouve que sur ce terrain on y mélange beaucoup de choses, et je ne suis pas certain qu’on marche pendant trois lunes dans les mocassins de l’autre pour comprendre son point de vue, nous diraient des Autochtones.

→  C’est depuis des millénaires, en effet, que les peuples ont appris à tenir compte de l’influence des astres —  par exemple celle des cycles lunaires : les agriculteurs sur leurs semences, les pêcheurs sur les marées, les femmes sur leur cycle menstruel, les autochtones sur leurs projets de chasse… De tous temps, en fait, l’expérience humaine a précédé la science, puis lui a fourni des pistes de recherches.

Nous gagnons à faire des distinctions pour clarifier le terrain.
Si l’enjeu est de prédire l’avenir à partir du mouvement des astres, ou même de profiter de la vulnérabilité de gens apeurés par le sort de l’humanité pour ajouter à ses revenus, ça pose question.

Par contre, si l’enjeu est de disposer de tous les éléments disponibles pour comprendre le réel, alors c’est différent. Ça s’appuie sur une logique solide — que la physique quantique reconnaît depuis quelques décennies déjà : celle de considérer le cosmos comme un vaste système énergétique où tout est interconnecté, et donc tout s’influence.  Nous pouvons alors y prendre appui pour avancer dans notre compréhension du monde et de la vie, hisser nos voiles pour profiter de ses vents .

Si cela est vrai, l’heure m’apparaît plus que jamais venue de regarder du côté des convergences entre disciplines plutôt que de leurs divergences  — notamment de relier sciences et spiritualités. Alors nous arriverons mieux à départager les visions crédibles des visions fantaisistes.
La vie est une grande soupe savoureuse : pourquoi se limiter à y puiser à la petite cuillère ?…

Denis Breton

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