Respirer une émotion forte  —  Exercice

femme respire soleil

« Ce qui nous unit est bien plus vaste que l’endroit où l’on vit »

 

 

«…Plus vaste…»

La pensée en exergue, utilisée par une grande entreprise, n’est pas qu’une astuce publicitaire: nous pouvons tellement plus que nous le croyons…
L’exercice proposé jumelle conscientiser une émotion et respirer profondément. Il suggère aussi de relier un ressenti à une communication spirituelle, si on y est sensible. Bref, l’idée est de faire de notre émotion une amie plutôt qu’un adversaire, et de retomber sur nos pieds en la contactant plutôt que la fuir, de se givrer, ou se précipiter pour l’analyser.

→  Le fait de replacer ce qui nous met en émotion dans une perspective plus large, nous permet tantôt de mieux surmonter un moment difficile, et tantôt de rentrer à nouveau dans une émotion qui nous avait fait du bien.

Tristesse, colère ou simplement baisse d’énergie…: comment réagissez-vous quand vous vous sentez tout croche dans vos émotions?  Peut-être trouverez-vous dans ce qui suit un peu d’air frais sur ce terrain…

L’exercice

Première respiration:
– À l’inspiration, les yeux fermés, j’entre en ressenti sur mon émotion.  J’allonge cette respiration… J’essaie d’accueillir sans jugement sa présence, même douloureuse.

– À l’expiration, mon attention se porte sur moi: je me prends dans mes bras, refusant toute culpabilité de cet état émotif envers moi ou d’autres…

Deuxième respiration:
– J’inspire à nouveau, contactant davantage encore l’émotion…
– À l’expiration, je vais porter cette émotion dans le cœur de la Terre, ou encore dans le cœur du Divin, afin qu’elle soit compostée, dissoute dans le bonheur de la vie…

Troisième respiration, cette fois inversée:
– À l’inspiration, à partir du cœur, je me remplis de l’Énergie universelle. (Voir la Centration soleil)
– À l’expiration, je vais porter cette énergie de guérison jusqu’à mon émotion résiduelle.

Si l’exercice est apaisant, on peut le prolonger jusqu’à pouvoir mettre un sourire sur nos lèvres sans difficulté. Peut-être y naîtra-t-il une certaine gratitude envers la vie, même…

Recul réflexif

En me regardant moi-même aller avec vérité, j’ai plus d’une fois constaté que je cherchais à fuir une émotion plutôt que de la ressentir — tantôt par malaise, tantôt pour rester positif. Ou encore que je me dépêchais de l’analyser, par souci de «m’améliorer»: le désir d’en comprendre la dynamique était sain, mais alors je restais dans le jugement, le reproche, la culpabilisation d’en être encore là, ou la tentation subtile d’avoir raison face à quelqu’un d’autre. J’ai pris conscience qu’alors je baissais mon niveau d’énergie.

J’ai mis des années à comprendre que notre rendez-vous est bien plus d’accueillir avec bonté ce qui est là dans l’instant, de le ressentir, en toute conscience… Et d’entourer d’affection ce qui en nous a mal.
S’il est vrai que toute expérience a quelque chose à m’apprendre, sans doute est-ce dans cet accueil bienveillant que je comprendrai mieux ce qui se joue ici, ou que pourra se dissoudre mon émotion douloureuse — et qu’alors je serai en mesure de récupérer ma capacité créatrice.

Oui, quand je fuis ou que j’analyse trop vite, je me raidis: l’émotion s’installe alors au pied de ma porte, tout en me grugeant de l’énergie.
Quand je reconnais la vérité de ce que je ressens, sans jugement, j’ai davantage accès à l’être magnifique que je suis par nature: le désir de m’améliorer cède peu à peu le pas au désir de devenir celui que je suis, dans une couche plus profonde…

Adapter…

N’hésitez pas à adapter l’exercice proposé ici à votre propre sensibilité. S’il peut aider à contacter une émotion, peut-être peut-il vous aider aussi pour réagir à une douleur physique, ou à un événement attristant qui revient en boucle dans votre expérience.
Peut-être même pour ramener à la surface une émotion heureuse, afin de l’habiter encore, et d’en faire votre état d’esprit. La récolte alors devient nouvelle semence…

Ω

Votre commentaire est bienvenu (formulaire au bas)
surtout s’il provient de votre vécu, et s’il peut éclairer notre quête de sens.

2 réflexions au sujet de “Respirer une émotion forte  —  Exercice

  1. https://www.parclabelleidee.fr/docs/productions/autresecrits/Autoliberacion-fr.pdf
    «Lorsque vous vous trouvez dans une situation difficile,
    vous découvrez en premier lieu que votre respiration est
    altérée. Profitez de ce phénomène pour la transformer en respiration basse, au niveau du diaphragme… c’est tout.

    Ensuite, vous pourrez utiliser les différentes techniques
    que vous connaissez. Mais reconsidérons cette question.
    Supposons qu’avant de vous retrouver en situation, vous
    sentiez que vous allez être altéré : faites attention à votre
    respiration et modifiez-la en respiration basse.
    Imaginons maintenant que vous ayez été surpris par la situation, que
    vous n’avez pas eu le temps de vous y préparer. Votre respiration est devenue tout à coup haute et oppressante.
    Vous en prenez conscience. N’en restez pas là, respirez
    vers le bas.
    Maintenant, supposons que vous ne pouvez
    pas trouver le sommeil. Vous disposez de nombreuses
    techniques pour faire face à ce problème, mais vous ne les
    utilisez pas parce que vous êtes “pris” par vos préoccupations. Faites attention à votre respiration, rendez-la
    basse.
    Si vous êtes observé par d’autres personnes, vous
    savez comment prendre distance face à ce qui vous
    oppresse, mais vous ne pouvez pas appliquer votre savoir.
    Faites attention à votre respiration et abaissez-la.»

  2. Quelle belle découverte cette centration ! Je l’ai essayée et adoptée !

    Depuis puis bien longtemps je me laisse envahir par une frustration qui me ronge.
    J’ai essayé cette nouvelle centration et l’ai adoptée !
    Elle a provoqué un déclic dans ma façon de vivre. J’y découvre la richesse d’accueillir, sans jugement, une douleur mentale.
    Je réalise que cette centration si simple est bien plus efficace que passer mon temps à rejeter ce qui me « ronge ». Prendre des distances permet d’être ouvert à bien d’autres choses!

    J’y ajoute ma « note » personnelle: j’expire : bouche-ouverte. C’est pour moi une manière de me dire : « ok, je te sens bien présente en ce moment mais je veux aussi prendre mes distances avec cette frustration qui m’est imposée ».
    Elle reviendra… mais je l’accueillerai encore et encore jusqu’à ce qu’elle me quitte définitivement.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *