Si je comprends bien, vous voulez dire …

Briller parmi les meilleurs ?

Nos conversations durant les soupers de famille ou de parenté ressemblent souvent à des batailles de coqs : nous souhaitions nous rapprocher, mais les échanges nous ont éloignés…
Nos réunions de travail au sein des organisations sont quelquefois un autre champ de bataille, aussi passionnant à observer qu’improductif. À la fin, chacun a remballé son point de vue : ce qu’il voulait dire n’a pas été entendu, en tout cas pas compris comme il l’aurait souhaité.

De quoi peut être fait notre sentiment de solitude dans nos rencontres ?… Qu’est-ce que ça pourrait changer si nous comprenions davantage la dynamique qui se joue là ?…

J’aimerais vous amener avec moi à explorer pareilles questions…

→  Une évidence indigeste

Si votre expérience ressemble à la mienne, nos expériences de rencontre en duo aussi bien qu’en groupe se composent en gros de deux ingrédients : les idées de la tête, les soifs du cœur.
Au travail, nous prétendons nous rencontrer sur un terrain logique : on est là pour la tâche. Mais si l’harmonie n’est pas au rendez-vous, nous n’avons plus d’oreilles pour la démonstration des idées ou des solutions : chacun est distrait par sa frustration, et l’efficacité du groupe s’en ressent.
En amitié ou en amour, ça se passe sur la longueur d’ondes des cœurs : on est là pour la tendresse. Mais si l’un ou l’autre veut trop faire valoir des arguments logiques, l’autre recule au lieu de se rapprocher : « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point », disait Blaise Pascal dans ses Pensées.

Quel que soit le terrain de rencontre, un même besoin naturel se profile : « Si vous cherchez à me comprendre, j’aurai envie de vous écouter… Rejoignez-moi au cœur si vous voulez que j’entre dans votre logique…» Malgré les apparences, la tête cause, mais c’est le cœur qui permet.

Nos rencontres de tâches

J’ai fait carrière dans la planification de services, où les réunions de travail sont le lot du quotidien. J’ai si souvent trouvé que tantôt le climat de travail, tantôt la créativité des solutions, auraient mérité mieux. Trop souvent, on se demande si on n’est pas à une parade des egos, équivalente au plaisir du selfie avec nos cellulaires d’aujourd’hui.

Un jour chez moi j’étais à lire La Prophétie des Andes. Sous la forme d’un roman d’aventure un peu ésotérique, l’histoire est en fait prétexte à nous sensibiliser sur la dynamique de nos rapports humains. 
J’étais séduit à voir les situations relationnelles présentées sous leur angle de transferts d’énergie : nos relations seraient beaucoup plus de type électrique que nous le pensons… Une nouvelle compréhension des relations s’allumait pour moi ! Si bien qu’au sortir du livre, j’ai eu un flash : « …Et si on pouvait appliquer cette vision au monde de nos réunions de travail… »

J’en ai tiré un principe d’action pour nos réunions, qu’il m’est arrivé plus d’une fois de proposer à des participants un peu comme ceci :

« Nous entamons un remue-méninges pour trouver les meilleures solutions possibles à la problématique X. En même temps chacun de nous souhaiterait passer un bon moment ensemble. Si vous le voulez bien, considérons notre échange d’idées comme une mise en synergie : chacun fera cadeau au groupe non seulement de ses idées et suggestions, mais aussi du meilleur de son énergie du moment.

Voici donc ce que je vous propose. Pour un instant d’abord, faisons-nous le plus accueillant possible pour nous-même…
Ensuite, quand une personne prendra la parole, convenons de lui envoyer la meilleure énergie possible afin qu’elle puisse offrir au groupe le maximum de sa créativité. Soyons vigilants à l’écouter avec cœur,  à partir du référentiel qui est le sien, plutôt qu’à partir de notre point de vue.
Lorsque la parole va passer à un autre participant, l’énergie de tous va se déplacer vers lui, avec la même intention… »

Voyons le principe actif ici. Les stratégies habituelles de travail en groupe misent particulièrement sur le savoir et le savoir faire. Des stratégies de type énergétique ou spirituelles misent en plus sur le savoir être. Ces dernières s’appuie entre autres sur un principe d’Unité : l’unité avec soi apparaît garante de notre capacité de relation avec les autres, et les interactions du groupe s’appuient tout autant sur l’unité que constitue celui-ci : la contribution de chacun ne s’additionne pas à celle des autres mais est décuplée par la synergie de toutes. On pourrait prendre l’analogie d’une soupe dont chacun serait une goutte qui donne sa saveur à l’ensemble; ou encore à une table de billard, où le ricochet des boules entre elles importe autant que le mouvement initial d’un  joueur, en décuple l’efficacité.

Le rôle d’éveilleur spirituel

Essayons de transposer quelque chose de ça à la quête de sens. Si vous lisez cet article, peut-être avez-vous un objectif général qui dépasse l’efficacité d’une simple réunion de travail. Peut-être êtes-vous sensible à l’idée d’avoir un cadeau à faire au monde, ou même vous identifiez-vous à ceux qu’on appelle des Artisans de lumière – pour prendre une expression rencontrée dans des courants de spiritualité renouvelée.

J’ai trouvé dans un article de Gerrit Gielen, co-éditeur du site Jeshua.net, une magnifique proposition : elle s’articule pile avec le point de vue partagé ici. En bref, il voit trois stades d’évolution spirituelle : celui où on est fusionné avec son groupe d’appartenance culturel, celui où on s’en détache pour affirmer son ego, et celui où l’ego se dissout pour faire place à un sentiment d’unité avec tout ce qui vit.

Il invite alors une personne sensible à cette conscience d’unité, lorsqu’elle s’adresse à une autre qui n’en a pas l’ouverture encore, non pas de lui inculquer ses propres visions — ce qui ne peut que l’éloigner — mais de lui refléter ce qu’il comprend de sa soif profonde.
Nos rencontres de tâche ou amicales ne vont pas forcément sur ce terrain de la quête de sens. Pourraient-elles pour autant profiter de cette disposition d’esprit ?

Vous trouverez l’article en français, Les Artisans de lumière et la solitude : https://messagescelestes.ca/les-artisans-de-lumiere-et-la-solitude/
ou en anglais dans le site d’origine, sous le titre Lightworkers and Loneliness : http://www.jeshua.net/articles/article20.htm .

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