Au magasin de la Vie: trois boussoles en une — 2/2

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Chacun de nous se donne, consciemment ou pas, des points de repère pour avancer dans la vie. J’ai peu à peu retenu pour moi le bonheur, la croissance et le service. La première partie de l’article abordait le bonheur. Voici la suite:

croissance grandirRechoisir de grandir…

Que vivons-nous dans un défi sportif, dans la fascination des records Guiness? Que vivent ceux qui ont décidé de conquérir l’Everest?… Ou plus près de nous, que vit l’enfant dans sa curiosité de touche-à-tout?… Je crois que c’est à la fois l’envie de se trouver et celle de se dépasser, il me semble : une mystérieuse impulsion à toujours repousser les limites du connu, jusqu’à trouver les raisons et les mécanismes derrière le jeu de la vie.  Croît-sens…

  Et nos apprentissages ont l’air de s’emboîter les uns dans les autres, finissant chacun de s’accomplir au fil de nos expériences suivantes. J’ai évoqué ailleurs mon attirance pour l’image de l’oignon, qui se fait de nouvelles pelures à mesure qu’il pousse. Je crois que le tout-petit que j’ai été, puis l’ado, puis le jeune adulte, puis… sont toujours en moi chacun, qu’ils n’ont pas fini encore de s’épanouir, aussi de se guérir. Comme si la vie était un citron qu’on prend un malin plaisir à presser encore, des fois qu’il reste du jus. Ou un plat qu’on cuisine en variant les épices, pour en exploiter toutes les saveurs possible…

Voyez-vous certaines boucles revenir dans votre expérience?… Un psychologue, Harville Hendrix, a consacré sa vie à suivre des couples tentés par le divorce. Il a observé que la majorité de ceux qui se séparaient, s’ils se remettaient en couple, choisissaient un partenaire très ressemblant au premier, «surtout dans ses traits négatifs». Une raison pour durer ensemble malgré que le bonheur n’y est plus?… Et si c’était qu’au niveau des âmes nous avions choisi de marcher ensemble un temps défini, puis de poursuivre sur d’autres chemins ce que nous sommes venus apprendre ici?…

Si notre vie d’aujourd’hui nous en redonne des aspects à mûrir encore, peut-être en va-t-il de même dans des cycles plus grands?… Ça m’a rendu réceptif à l’hypothèse de la réincarnation — non pas dans une vision de punition pour de soit-disant péchés, mais comme une école de vie. Des enseignements spirituels nous disent que nous avons choisi cette école par avance, et que la Terre serait elle-même une planète d’expérimentation de vie. Tout dans notre univers apparaît en expansion, au dire de nos scientifiques. Notre horizon ne serait pas à prendre comme un terme, mais comme une soif. jamais tarie…

cadeau donRechoisir de faire cadeau à la vie…

Je suis séduit d’apprendre qu’il y a des milliards de flocons dans une seule bordée de neige, et qu’aucun d’eux n’est exactement pareil. En fait, on peut dire la même chose des humains…
Et je repense à mère Teresa, à qui un journaliste reprochait de sauver des bébés inutilement, puisqu’ils étaient remplacés à mesure par d’autres dans les poubelles de Calcutta: «…Ce que nous faisons mes soeurs et moi est une goutte d’eau dans l’océan, c’est vrai. Mais si elle n’y était pas, elle manquerait…»

Peu à peu j’aime bien cette vision d’avoir un cadeau à faire au monde. D’instinct j’en ai envie, comme un pressentiment que ce que j’ai d’unique ne doit pas se perdre, ne peut pas se perdre…
Si c’est le cas, comment identifier notre cadeau?… J’ai poussé la réflexion là-dessus ailleurs: le texte Qu’est-ce que je suis venu faire sur cette planète?… en rend compte, si vous aimiez creuser de ce côté.

…Jusqu’à entraîner les trois dans une même danse

Comment offrir ce cadeau, être porte-bonheur pour d’autres, alors que ça ne va déjà pas tout seul de nous l’offrir à nous même?…
On vous a sans doute raconté l’histoire des moines, dans deux abbayes: ils avaient chacun reçu pour tout ustensile une très longue cuillère. Dans la première, les moines ont dépéri à vue d’oeil et certains sont morts de faim: ils n’arrivaient pas à porter la cuillère à leur bouche. Dans l’autre, ils étaient gras et joyeux: ils avaient compris qu’il s’agissait de se nourrir mutuellement…

La Règle d’or — qu’on trouve dans plusieurs courants religieux, notamment dans l’Évangile — nous en parle d’une autre façon: «Faites aux autres ce que vous aimeriez qu’on vous fasse».
Nous l’avons souvent considérée comme une maxime morale. Je la vois aujourd’hui comme une loi de fonctionnement de la vie: comme tout est Un, ce que je fais à quelqu’un d’autre, la Vie me le fera vivre à mon tour un jour ou l’autre, afin que j’apprenne de mon expérience.
Je m’en suis personnellement tiré deux principes de vigilance pour l’action. Le premier: utiliser les mêmes critères pour les autres que pour moi. Le deuxième:  atteler le cheval du plaisir et le cheval du service à la même calèche. S’ils tirent ensemble, j’avance; si un seul des deux tire, je détèle, ce n’est pas pour moi… Je n’aurai jamais fini de maîtriser ça, mais ça me garde l’œil aligné…

Un autre aspect m’interpelle. Des gens m’ont souvent dit: «Il faut que tu t’aimes pour pouvoir aimer les autres…»
Je ne peux pas donner ce que je n’ai pas, ça j’y crois. Est-ce à dire que je dois avoir fini de conquérir l’amour de moi avant  de me tourner vers les autres?… On me dira: la plante se nourrit des nutriments de la terre, ensuite pousse ses tiges, puis donne ses fleurs et ses fruits. C’est vrai. Mais en prenant des nutriments du sol elle en a échangé avec d’autres plantes par les racines: la science nous le confirme aujourd’hui. En pratique, j’aime me figurer nos relations comme une spirale. Je suis en aller-retour constant entre moi et les autres: je prends soin de moi, j’en fais profiter d’autres, ce qu’ils m’apportent m’aide à grandir, du coup je m’aime mieux encore… Trois boussoles sur une même spirale…

J’ajouterai un dernier point, propre à notre époque de transition accélérée. Nous aurions une autre raison de faire cadeau. Selon plusieurs enseignements spirituels, si nous sommes sur la planète en ce moment, c’est que nous aurions choisi d’aider l’Humanité à prendre un virage décisif: celui d’une montée de conscience tout en restant dans notre corps, vécue de façon personnelle, mais aussi collective. Et qui se double d’aider la Terre à redevenir le jardin qu’elle était prévue d’être à l’origine.  Il s’agirait d’une expérience encore inédite dans notre univers, privilégiée.
Envie d’être de l’expédition?…

Conclusion

Bonheur, croissance, service…
— …Au fait, n’était-il pas question d’un mot de passe?…
— Bien sûr. Mais c’est un mot de passe: il n’y a que vous à pouvoir le créer pour vous-même…
Heureusement, alors qu’on reste discret sur le mot de passe d’un cellulaire, il semble pour ce dispositif plus vital qu’on gagne à le partager à tous vents: son efficacité en serait même décuplée…
Quant à moi, voici mon mot de passe: <permettreAlaVieDeM’aimer>.  Vous me direz le vôtre?…

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