Carnet du désert — 3/6: Pourquoi je venais au Sahara

Aventurier de tempérament, la découverte du Sahara m’habitait depuis 50 ans comme un de mes grands rêves à réaliser. Bien sûr, à l’époque je l’envisageais comme une une expédition, une conquête de plus.

Avec le temps j’ai trouvé quelques modèles pour entretenir cette séduction, et un sens plus profond devenait attrayant.
Il y a eu d’abord mon idole de l’Évangile, Jeshua, et ses mystérieux 40 jours au désert : ça semblait déboucher sur une lumière intérieure étonnante, une métamorphose même.
Il y a eu Charles de Foucauld, qui s’est mêlé à la vie des Touaregs dans le Hoggar algérien, apprenant leur langue jusqu’à en tirer le premier dictionnaire existant.
Puis j’ai découvert Éric-Emmanuel Schmitt, dont j’ai dévoré ‘La nuit de Feu’ : sa «deuxième naissance», comme il en parle, a laissé une trace tenace dans ma recherche de dépassement intérieure.

  Consolider une quête déjà enthousiasmante

En sautant sur l’occasion aujourd’hui de réaliser ce rêve, je ne cherchais plus ni conquête, ni illumination mystique. Il me restait une soif tranquille, l’envie de faire l’expérience d’un épisode de vie simplifiée, désinstallée, proche d’une nature qui ne m’était pas encore familière. J’avais l’intuition que ça pourrait  ouvrir un nouveau chapitre dans ma quête de sens personnelle, aussi m’aider à discerner mon rôle de colporteur de confiance dans la suite. J’y voyais donc une sorte de consolidation. Je me faisais cadeau, c’est tout.

Marie-Odile Sansault m’en fournissait l’occasion : j’avais savouré nombre de ses émissions sur sa chaîne Youtube. Sa spiritualité m’est apparue en cohérence avec mes soifs, d’abord. Et concordante avec les sources d’enseignement qui déjà m’inspirent depuis plusieurs décennies d’exploration spirituelle. On aurait dit qu’il me restait à la connaître en personne, à la voir évoluer aussi dans la réalité d’un quotidien.
Je venais d’ailleurs de me joindre à un groupe qui prépare le terrain à sa venue au Québec à l’été qui vient, souhaitant la faire connaître à un public d’ici.

Je reviens nourri dans toutes ces soifs. J’ai trouvé dans le groupe des personnes magnifiques avec qui j’ai pu partager une commune humanité, des défis de vie et des aspirations fortes. Aussi, partager des émotions et des coups de main pratiques dans ce décor inhabituel pour la plupart d’entre nous.
Je me suis senti profondément accueilli au milieu de tous, aussi bien dans ce que j’ai d’unique comme personne, que de complémentaire par ma culture québécoise nord-américaine.

Denis Breton

>>> SUITE AU CARNET DU DÉSERT, ÉPISODE 4/6

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