La quête d’une accessible étoile : qui nous sommes pour de vrai

Il n’y a pas deux Jacques Brel: pour lui les mots vivre et passion ne sont pas assez forts encore…

Mais il y a une sorte de Jacques-brel-qui-sommeille en chacun de nous, et qui par moments jaillit: dans ces moments de grâce où nous avons l’intuition que le mot limite n’est pas fait pour l’être humain, pas fait pour l’amour.

Se pourrait-il que notre soif intense de «l’inaccessible étoile» soit un pressentiment fondé, que c’est la Vie qui nous l’inspire de l’intérieur? Et si cette soif persiste, se peut-il qu’elle nous murmure : «…tu as les moyens de l’assouvir…»?

Élever son niveau de conscience

Mais alors il nous faut monter plus haut, élever notre niveau de conscience. D’abord croire que l’étoile finira par nous être accessible : «Il vous sera fait selon votre foi» affirmait l’Homme de Galilée Jésus. Si on n’y croit pas déjà, c’est peine perdue: ça ne peut que nous conduire à la déprime —  ce qui arrive à plusieurs.

Qu’est donc cette étoile? Et sur la base de quoi pouvons-nous croire un jour l’atteindre?…

Avançons une hypothèse de réponse : notre contexte actuel d’incarnation n’est qu’une chaîne de limitations, qui nous définit en beaux-laids, forts-faibles, gagnants-perdants.
Atteindre l’étoile voudrait dire dépasser l’illusion que c’est ça la vie, alors que nous sommes pour une large part en survie. Ça nous sera accessible à mesure que nous allons creuser dans l’amour malgré tout. Alors se produit une bascule: on nous assure de retrouver la mémoire de qui nous sommes pour de vrai, dans la Réalité. Mais déjà nous devons l’enfanter en nous, le chanter comme un possible.

 

La Quête
Jacques Brel

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoile

Telle est ma quête,
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux

Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile.

Merci aux éditeurs du site Paroles.cc

Ω

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