Enfants, nous avons donné des formes à la terre, à la pâte à modeler : tout était prétexte à créer des personnages, des animaux, une maison… L’instant d’après le matériau redevenait une boule, attendait une nouvelle idée de génie… «Qu’est-ce que j’en ferais bien ?…» Soudain les yeux s’allument ! Et c’est reparti pour créer autre chose avec la même pâte.
→ Nous étions loin de nous douter que ces petites créations d’un instant allaient nous conduire, adultes, à faire la même chose avec notre vie : prendre une émotion, une douleur, un revers de situation… et choisir d’en faire autre chose : «Que ferait l’amour avec ça ?…» Car il y a là une énergie, elle ne demande qu’à resservir pour faire de la vie. Pourvu que d’abord je me prenne dans mes bras …ou que je permette à quelqu’un de le faire.
Denis Breton
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Merci Denis,
J’aime bien ton image de la pâte à modeler.
L’auteur de la Genèse aurait dit “de la glaise”, une motte de terre à modeler…
Nous sommes des poteries nées de la main de Dieu, l’Énergie suprême… et heureusement, nous ne sommes pas encore cuits : nous pouvons participer à notre propre création…
Tout en nous est appelé à se remodeler, à se parfaire, à se compléter, pour mieux réussir notre poterie à la gloire du Potier et de son apprenti que je suis… Alléluia !
Tout à fait !, Jean.
…Et il y a une magie associée à notre rôle de co-création, la Vie nous a joué un bon tour.
Car tandis qu’on croyait devoir s’améliorer – ajouter de la terre à notre modelage par ici, en enlever par là… – on découvre qu’en fait il s’agit de creuser dans notre sculpture pour retrouver la mémoire de l’être aimé et magnifique qui est déjà là; et qui y sera toujours quoi, qu’il en fasse.