Les élections américaines : si des faits bousculent mes croyances, comment vais-je réagir ?

Ce que je crois déjà me rassure. À plus forte raison si mon entourage y croit aussi : ça me confirme la valeur de mon jugement, ça me rapproche de ceux qui me sont chers.

L’issue des élections américaines va sûrement faire des vagues sur toute la planète. Elles me posent une question dans ma cour : à supposer que les temps prochains viennent bousculer mes interprétations de la situation, rendre certains faits incontournables — par exemple que mes héros et mes crapules d’hier changent de camp — jusqu’où vais-je accueillir ces faits …même s’ils me font mal ?

La science le confirme, un abcès doit aboutir si on veut que l’organisme relâche la souffrance qui le mettait en lutte : son énergie devient disponible pour la santé.
Des enseignements spirituels présentent l’état de notre monde sous le même jour : toutes les vérités doivent faire surface : pour être reconnues …jusqu’à être pardonnées.
Alors des levers de soleils pourront apparaître…

Denis Breton

3 réflexions au sujet de “Les élections américaines : si des faits bousculent mes croyances, comment vais-je réagir ?

  1. J’ai du mal à saisir comment les élections américaines et leurs conséquences encore inconnues pour la plupart, peuvent venir heurter mes croyances ! Disons que je comprends qu’il y a beaucoup de faits actuels dans ce que me rapportent nos médias qui heurtent mes valeurs, comme celles de la justice, de la vérité, de l’honnêteté, de la paix sociale, etc. Mais il y en a autant de ce côté-ci de la frontière ! Partout où il y a ‘de l’humain’ il y a de l”hommerie’…

    Nous vivons dans un monde non encore complètement mature, ni bien développé, ni encore conscient des conséquences de ses actes, mais surtout pas du tout converti aux valeurs chrétiennes qui nourrissent ma foi, mes relations humaines et ma relation à Dieu !

    Oui, en ce sens, des exemples américains, canadiens, européens et asiatiques sont rapportés par les médias qui me font dresser les cheveux sur la tête ! Ce sont carrément des aberrations qui ne rencontrent pas mes valeurs… En ce sens, je suis d’accord en bonne partie avec tes propos… mais je ne sais toujours pas où tu veux en venir avec le pardon !

    Personnellement, je suis incapable de pardonner quelque faute que ce soit : une faute est une faute, et comme telle elle est impardonnable, inexcusable, intolérable. Ce qui ne veut pas dire que je ne pardonne pas à celui qui l’a commise, car il peut être possédé par le service d’un pouvoir, d’une image médiatique, d’une opinion politique, d’un intérêt quelconque qui obnubile sa conscience et son humanité profonde… Oui, les fautes sont impardonnables, mais leurs auteurs sont pardonnables parce que je leur donne le bénéfice du doute et de la repentance, comprenant qu’ils sont mal éclairés, inconscients et récupérables en fin de compte…

    Merci de m’avoir permis cette réflexion !

    1. Jean, merci de cette réflexion. Elle nous amène plus loin encore.
      Tu parles d’un monde « non encore complètement mature (…) ni encore conscient ». Faisons du pouce là-dessus…

      Oui, notre monde dort encore, et des événements comme ceux qui éclatent en ce moment vont aider à nous réveiller plus qu’on le pense.
      Nous vivons un choc des valeurs croissant, c’est vrai. À mon sens, une plus grande moralité – comme celle qui t’inspire comme Chrétien, et avec toi tant d’autres humains sur la planète – c’est hautement désirable, mais ça ne va pas suffire à nous mettre en paix. Qu’est-ce qui fonde nos valeurs ?…

      À ma compréhension d’aujourd’hui, une relecture de l’histoire qu’on dit d’Adam & Ève apporte un morceau de plus qui manque à notre casse-tête pour voir le panorama plus large : notre monde est construit sur un hologramme, une expérience temporaire de survie que nous prenons pour la vie. Nous sommes toujours contre quelqu’un d’autre ou en comparaison avec quelqu’un d’autre, en dualité : nous ne voyons rien d’autre que de jouer la partie les Rouges contre les bleus.

      Ce que tu appelles « la faute », et que bien des religions appellent « péché », on dit que le Christ l’appelait «se tromper de cible » : il ne voyait jamais des pécheurs, toujours des êtres immatures qui dormaient encore.

      Aussi longtemps que nous allons croire que la paix va nous venir du dehors – des gouvernants, des gens bienveillants, ou même de la chance, nous allons en sortir déçus et meurtris. Elle ne peut commencer qu’en chacun de nous d’abord, puis s’étendre…

      Imaginons ce que ça peut faire si de plus en plus de gens en arrivent à conscientiser leur plus grande soif : être aimé et aimer. Qu’ils arrivent alors à croire que c’est la seule clé qui puisse leur ouvrir toutes les portes. Qu’ils décident de ne plus s’offrir que ça, à eux-mêmes et à l’autre… À quoi pourra ressembler notre monde ?…
      Prend tout son sens alors cette affirmation qui me remplit d’aise : au sortir de notre pièce de théâtre, nous allons tous nous prendre par les épaules, et nous allons nous exclamer « nous avons bien joué, n’est-ce pas ?… »
      Il nous reste encore un peu de temps pour en arriver là, mais nous allons y arriver c’est sûr…

  2. Je me sens assez fort en affinité avec tes propos, Denis !
    Oui, j’aime aussi que tu conclues avec l’amour, ce terme galvaudé avec des sens qui n’ont aucun lien avec le don de soi qu’il implique, avec les renoncements qu’il force, avec le désintéressement qui l’accompagne !!!
    L’amour est accueil, ouverture, don, désappropriation, enrichissement mutuel, acceptation mutuel, etc…
    Nos valeurs vont toutes dans le sens du respect de l’autre en tant que différent et de la reconnaissance de celui-ci pour ses propres valeurs !

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *