Lorsqu’on vous aime assez pour vous chanter votre chanson

parent-enfant tendresseAvez-vous rencontré sur votre parcours des êtres, ne serait-ce qu’un seul, qui a deviné ce que vous portez d’unique, et vous l’a fait ressentir ?…

Dans ces moments-là le cœur entre en fête, le temps s’arrête :
« …j’ai le droit d’être qui je suis, puisque quelqu’un m’aime comme ça, sans vouloir que je sois autrement… »

Le récit qui suit — « La chanson de l’enfant » — se passe de commentaires, tellement il nous connecte à ce besoin-racine en chacun de nous
…jusqu’à un jour se dire : «…Et si la Source de la vie me regardait de cette façon elle-même ? …Elle m’aime ».

Je vous propose d’en faire une méditation qui vous amène tendrement à l’intérieur…

Denis Breton 

LA CHANSON DE L’ENFANT

 

« Quand une femme dans une certaine tribu africaine sait qu’elle est enceinte,
elle sort dans le désert avec quelques amies
et ensemble elles prient et méditent jusqu’à ce qu’elles entendent la chanson de l’enfant.

Elles reconnaissent que chaque âme a sa propre vibration qui exprime sa saveur unique et son propre but.
Quand les femmes s’accordent avec la chanson, elles la chantent à haute voix.
Alors elles retournent à la tribu et l’apprennent à chacun.

Quand l’enfant est né, la communauté se réunit et lui chante la chanson de l’enfant.
Plus tard, quand l’enfant entre à l’école, le village chante la chanson de l’enfant.
Quand l’enfant passe par (l’initiation à) l’âge adulte, les gens viennent de nouveau ensemble et chantent.
Au moment du mariage, la personne entend sa chanson.
Finalement, quand l’âme est sur le point de faire le passage de ce monde, la famille et les amis se réunissent au lit de la personne, de même qu’ils ont fait à leur naissance
et ils chantent à la personne pour la vie suivante.

La tribu a une autre occasion sur laquelle les villageois chantent à l’enfant.
Si, à tout moment pendant sa vie, la personne commet un crime ou un acte social anormal,
l’individu est appelé au centre du village et les gens dans la communauté forment un cercle autour de lui.
Alors ils lui chantent sa chanson.
La tribu reconnaît que la correction pour le comportement antisocial n’est pas la punition;
c’est l’amour et le souvenir d’identité.

Quand on chantera votre chanson…

Quand vous reconnaissez votre propre chanson,
vous n’avez aucun désir qui pourrait faire du tort à un autre.
Un ami est quelqu’un qui sait (connaît) votre chanson et vous la chante quand vous l’avez oubliée.

Les erreurs ne dupent pas ceux qui vous aiment.
Ils se rappellent votre beauté quand vous vous sentez laids; votre intégrité quand vous êtes cassés; votre innocence quand vous vous sentez coupables et votre but quand vous êtes confondus, embarrassés.

Vous pouvez ne pas avoir grandi dans une tribu africaine qui vous chante votre chanson à des transitions de (croissance),
mais la vie vous rappelle toujours quand vous êtes en accord avec vous et quand vous ne l’êtes pas.

Quand vous vous sentez bien, vous êtes en harmonie avec votre chanson
et quand vous vous sentez terribles, vous ne l’êtes pas.

À la fin, nous reconnaîtrons tous notre chanson et la chanterons bien.
Vous pouvez vous sentir un peu désemparés à l’heure actuelle,
mais tous les grands chanteurs le sont à l’occasion.

Continuez juste à chanter
et vous trouverez votre voie en retournant à la maison. »

Source : Perle de pluie, dans La Quête, L’Archipel d’entraide, Québec, juin 2004

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