M’aimer moi-même en premier, ou m’oublier pour les autres ?

Mon héritage religieux et maternel m’avait laissé sur l’idéal de « m’oublier pour les autres ». J’ai longtemps essayé d’appliquer ce modèle.

Mais vous est-il arrivé d’essayer ça un bout de temps sans finir par vous sentir attristé-e, sans considérer secrètement la vie injuste pour vous …jusqu’à vous dire que quelque chose clochait là-dedans ?

Si on y regardait de plus près…

  À la recherche d’une image-totem

À mesure que je creusais ma quête de sens, l’ambivalence du moi-OU-l’autre a perdu des plumes. Je me suis dit : « L’amour réunit, il ne sait pas diviser. Je ne peux pas croire que la Vie encourage pareille vision… » Il me fallait une autre fenêtre pour regarder ça…

J’ai fouillé dans mon imagerie : quel modèle serait aussi fluide que la vie ?… J’ai écarté celle du balancier, raide comme la justice. 
L’image de la spirale m’a fait agréablement sursauter : il semble y avoir là un modèle assez universel, l’idée d’une création continue. On le voit dans une chute d’eau; les scientifiques l’observent dans ce qu’ils appellent les vortex; l’escargot l’a même choisi pour créer sa coquille ! 
Et si l’amour fonctionnait plutôt sur le modèle du moi-PUIS-l’autre ?…

M’installer dans l’amour

Je revois une scène que tous mes enfants ont répétée d’instinct : si un autre faisait mine de leur prendre leur jouet des mains, ils se crispaient. Mais s je les regardais avec tendresse en leur disant « Fais confiance, il va te le redonner… », ils n’avaient pas de mal à vouloir le prêter. Puis leur jouet leur revenait, quelquefois même avec un gros bec !

J’ai le sentiment de vivre la même chose dans un moment de connexion spirituelle : quand je crée en moi l’émotion que la Source de la vie m’aime, que je suis son chef-d’œuvre et que j’aurai toujours accès à son abondance, monte en moi une étincelle de fête intérieure : un sentiment de sécurité où j’arrive à m’accueillir moi-même  …avec, l’instant d’après, une envie naturelle de partager cet état d’esprit …ce qui finit par m’attirer plus d’empathie encore de la part des gens.

Aimé …aimable …aimant…

Je me dis qu’il n’en tient qu’à moi de recréer cette émotion, d’enclencher le mouvement de spirale : c’est devenu un moi-PUIS-les-autres-PUIS-moi… qui ne sait plus s’arrêter.

Denis Breton

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