Mes poignées de complicité avec la Vie — 1/3

Les réalisateurs de films tirent des vidéos de leurs scènes cultes: celles qui ont captivé l’attention du public et leur a fait dire à un ami «va voir ça…»
Nous sommes les réalisateurs du film que nous vivons au quotidien. Quels sont vos points de repère cultes? De quoi est faite votre trousse d’outils pour attraper ou réparer le bonheur, sentir que vous avez de plus en plus le volant en mains?…

  J’ai à quelques reprises tenté ce genre de synthèse. Elle n’est jamais faite une fois pour toutes, puisque nous ne cessons pas d’évoluer.
Ça peut apparaître cérébral au premier coup d’oeil, mais dès que vous l’avez appliqué aux défis vécus au jour le jour, vous vous apercevez que ça peut faire une différence pour avancer en cohérence ou lâcher prise sur certaines difficultés. D’ailleurs, des événements douloureux se chargent de vous y ramener, vous posent tout à coup cette question qui décoiffe: «Es-tu sûr que tes bottines suivent tes babines?…»«, ou plus radicale encore: «Que fais-tu avec ta vie?…» 

Partant de mon ancrage au Divin, la Source de toute vie, j’ai retenu quatre repères, les plus décisifs que je connaisse aujourd’hui :   conscience  — bonheur  — amour  — co-création. Et j’ai cherché à en faire des poignées pour l’action.

Quel symbole dirait le mieux…?

Avant de commenter ces repères, j’aimerais dire un mot du panorama où ils s’insèrent. J’ai parlé de complicité avec la Vie: je cherchais une image parlante pour la fixer dans mon imaginaire.

J’ai d’abord pensé au cercle amérindien : il nous parle de l’unité de la vie, de l’interdépendance de tout ce qui vit  — observable aussi bien dans mon corps qu’à l’échelle du cosmos. 

La vie… Elle est unité, mais aussi mouvement. Quelle image le rendrait?… J’ai pensé à la spirale : c’est le cercle mis en mouvement continu  –  comme les vortex que décrivent les astronomes quand ils parlent de notre galaxie, ou ce vortex que vous observez vous-même dans votre lavabo quand vous en faites s’écouler l’eau. 

Vie, mouvement… Quelle figure ajouterait l’idée d’enracinement, puis celle d’évolution?… C’est alors que m’est venue l’image de l’escargot. Tiens, tiens… il porte avec lui sa maison, s’enracine dans son centre, puis développe patiemment sa coquille, tandis qu’il sort découvrir l’herbe qu’il y aurait à brouter au pied de sa porte…
Comme l’escargot j’ai le sentiment que ma vie est un aller-retour jamais terminé entre me rappeler d’où je viens (ma racine dans le Divin), ensuite agrandir ma vision du réel, sortir apprivoiser ce monde où j’ai atterri, puis à nouveau entrer à l’intérieur de moi pour creuser plus creux à comprendre ma vie… : «Deviens qui tu es» avait dit Pindare, et que nous redit notre intuition quand nous sommes en état méditatif.

Mes repères cultes…

Mon tout premier ancrage, c’est ma connexion au Divin : Il me traverse, je l’habite… ‘Je suis’ une étincelle de la Source, une branche de son arbre : elle ne fait que des chefs-d’oeuvre… Je suis poussière d’étoile, lancée dans l’expérience de donner des formes à l’Énergie …jusqu’à revenir vers cette Source… Cette connexion me projette vers quatre plans de conscience à propos de ma vie. Ils deviennent dans l’instant des ancrages, des décisions ou des priorités, selon le contexte:

  • Corps J’ai choisi de m’incarner. J’habite donc pleinement ce corps, bien que je sois beaucoup plus.. Ma respiration, le ressenti de mes organes, les sensations d’un toucher ou d’une caresse, ma place dans l’espace et l’entourage… voilà qui définit mon univers palpable, me font me sentir réel, terrien; me font dire ‘je’ dans mon expérience.
  • Bonheur — Si la Vie m’a créé, c’est d’abord pour être heureux : j’y ai un droit inaliénable. J’affirme ma décision de m’offrir la joie de vivre, là tout de suite: le Divin en a remis la clé entre mes mains… Je me sais plus fort que toute déprime…
  • Amour Comme la Vie, je suis amour: c’est ma seule identité durable; toutes les autres seront temporaires: «…Parce que je suis aimé… parce que je m’aime… parce que je suis fait pour aimer…» Je lâche prise sur la peur, sur ce qui juge, reproche, divise ou éteint… L’amour devient un non-négociable dans mon approche des émotions, des gens, des situations…
  • Co-création —  Créé libre, je suis partenaire du Divin pour donner des formes à l’Énergie, en faire des expériences de croît-sens. Je me connecte à mon pouvoir de co-créateur de ma vie, à mes désirs, solidaire avec la communauté humaine… Je refuse d’être victime de ce qui m’arrive…    
…qui deviendront un exercice méditatif

Ces repères que je viens de décrire deviennent comme des planètes qui gravitent autour de mon Soleil central : ma complicité avec la Vie.
Quand je m’arrête à conscientiser l’un ou l’autre de ces repères, j’essaie d’abord de m’imaginer à l’intérieur du Divin, comme bercé par la tendresse de la Vie. Chaque repère devient alors un prolongement, une immersion de cette complicité sacrée dans mon expérience matérielle…

J’en ai fait un exercice de l’instant qui met mes repères bout à bout, comme les roches d’une rivière sur lesquelles je sautille pour accéder à l’autre rive; ou comme les sections d’un télescope qu’on allonge pour y voir de mieux en mieux. Je l’ai appelé Les quatre saisons d’un instant

>>> SUITE DE L’ARTICLE:   2/3       

1 réflexion au sujet de “Mes poignées de complicité avec la Vie — 1/3

  1. Tous ces mots pleins de vie se lisent merveilleusement bien et coulent dans le coeur comme une eau de source qui est si pure et si bonne à boire.
    Ah ! Que ça peut aider beaucoup de gens. Le monde à tant besoin de cette eau.

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