Mettre la tête au service du cœur

« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » écrivait Blaise Pascal dans ses Pensées.

Tandis que le mental répète les mêmes parcours et plafonne, le cœur seul explore de nouveaux horizons. Comment donc ?…

  Tout comme les anciennes plumes à saucer dans l’encre, le mental se dessèche s’il n’est pas saucé dans le cœur. Il va même jusqu’à le jalouser. Car comme un ordinateur, le mental n’a accès qu’à ce qu’il est programmé pour savoir. Il peut montrer une direction, mais seul le cœur nous fera danser en chemin.

C’est que le cœur fonctionne en tandem avec l’Âme — branchée sur le non-programmé, elle peut approcher tous les possibles. De plus, le cœur dispose de l’intuition. Il ressemble au héron à la pêche au bord du lac : l’oiseau ne plonge la tête qu’en repérant la nourriture bonne pour lui.

Qu’est devenu le mental, pendant ce temps ? — il s’est épuisé à tirer sur tout ce qui bouge, ou à répéter ce qu’il connaît. Et quand on devient douloureux, apeuré ou inconfortable, il se fait lamentable, nous met l’étiquette c’est-moi-le-problème.

…Et si le mal-être qu’on ressent était à prendre plutôt comme un clin d’œil du cœur ? à remercier même, car il nous alerte sur notre soif non étanchée : soif de quelque chose qui nous dirait plus vrai sur la vie ou plus grand encore; qui nous ferait nous voir plus beau ou plus confiant…

Denis Breton

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