Nous voyons-nous les artisans de ce qui nous arrive ? — 1/2

quatre-cheminsCréateurs de notre expérience humaine ? Voilà une question débattue à toutes les époques. Et chacun de nous se la pose un jour ou l’autre. Mais tout de suite mille situations d’injustice ou d’inégalité nous laissent perplexes…

Pourtant, des enseignements convergents pour dire que oui, nous créons notre vie. Il n’y aurait pas de destin ni de hasard.
Alors comment comprendre que des enseignements ou des clairvoyants puissent nous prédire des choses de l’avenir ? …Ou nous-même pressentir que nous avançons vers notre épanouissement en dépit des apparences ou des opinions de notre entourage ?…

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« Soyez dans le monde, mais pas du monde »
Jésus de Nazareth

Je prends ici le relais de deux articles déjà offerts dans ce blog, via la Foire aux questions. (1) L’intention est de rendre un peu plus palpable la cohérence d’une logique universelle qui sous-tendrait cette vision d’une liberté profonde face à nos vies.

 L’exemple du train

Un jour j’avais été séduit par une allégorie tirée d’un enseignement spirituel attribué à celui qu’on appelle Kryeon, si je me rappelle bien. Il évoquait une table, avec dessus un train qui s’avance sur une voie ferrée toute droite : « Imaginez que vous êtes à bord de ce train. Si sa trajectoire n’est pas déviée, ne peut-on pas prédire déjà le point où il arrivera au bout de la table ?… »
Il soulevait là un paradoxe : nos choix pourraient être à la fois libres …et pourtant prévisibles.

Dans cette imagerie, la table représente l’espace de notre expérience : ça peut être celle de toute une vie, ou celle d’un instant. Le train est celui dans lequel nous avons choisi de monter; libre à nous d’en descendre et d’en prendre un autre. Aussi longtemps que nous y restons, la destination nous est prévisible. 

Le train représente notre champ énergétique : les vibrations que nous émettons à tout instant par notre état d’esprit — personnellement aussi bien que collectivement. Les événements qui nous arrivent dépendraient essentiellement de cet état vibratoire. Les circonstances extérieures ne nous affectent qu’indirectement, selon l’interprétation que nous nous en faisons, selon que nous leur donnons la permission de nous affecter ou pas. Je repense à Nelson Mandela : passant 25 années de sa vie en résidence surveillée, il a trouvé le tour de conserver sa liberté intérieure, au point d’en arriver à guider tout un peuple à conquérir la sienne.

Un panorama plus large

L’hypothèse est stimulante, mais elle peut nous ébranler un peu. Pour mieux la saisir et éprouver sa crédibilité, je me suis dit qu’il serait intéressant de la situer dans un panorama de conceptions qui nous en dise davantage, fasse apparaître leurs convergences — merci d’excuser quelques répétitions !
En voici quelques-unes qui ont surtout retenu mon attention ici :

– Le Divin étant tout ce qui existe, nous venons de ce monde divin. Nous aurions été lancés dans le Cosmos à faire l’expérience de toutes les formes que nous pouvons donner à l’énergie de la vie — comme à 5 ou 10 ans on a pu nous confier une mallette de blocs Lego et dit « Essaie-toi !… » 
Nous serions donc les co-créateurs de notre expérience beaucoup plus que nous le pensons. Et notre incarnation terrestre serait l’une de ces co-créations.

– Les innombrables combinaisons possibles de cette énergie existent déjà à l’état potentiel : plus on s’intéresse à l’une d’elles, plus sa probabilité d’expression augmente — Figurons-nous un ciel nuageux : c’est sans doute le nuage le plus chargé d’eau qui va le premier se transformer en pluie. 
Nos pensées, nos ressentis, nos actions forment de telles combinaisons. Ensemble elles constituent notre champ énergétique —un taux vibratoire qu’on pourrait mesurer à un moment précis. C’est lui qui va déterminer ce que nous allons mettre au monde : nos créations d’un moment ou de toute une vie. Et ce qui est vrai dans la dynamique d’une personne le serait aussi dans celle d’une collectivité — par exemple pour un peuple au moment d’élire ses gouvernants.

–  Notre chemin de vie terrestre peut être vu comme une telle combinaison des énergies, qui dessine une certaine trajectoire comme le train de notre allégorie du départ; une tendance forte, disons. Plusieurs sources nous assurent que nous en avons choisi les éléments essentiels avant de naître. Nous l’aurions fait en concertation avec des guides du monde spirituel, aussi avec les êtres qui sur Terre allaient être concernés par nos choix vitaux — par exemple les membres de notre future famille.

– Une fois immergés dans notre aventure terrestre, nous voilà dans une sorte de théâtre pédagogique, une expérience de survie qu’on va prendre pour la vie. Certains auront choisi des parcours difficiles, pour mûrir leur évolution; d’autres seront venus avec un projet de service,  qui n’allait pas forcément leur donner le beau rôle : les méchants de votre pièce pourraient être des êtres très évolués, avec lesquels vous avez convenu par avance qu’ils seraient sur votre route pour vous aider à évoluer aussi.
Si une telle vision fait du sens, comment pourrions-nous juger du projet de vie d’un autre être, qu’il soit perçu admirable ou détestable ? — comme vous n’abîmeriez pas de bêtises un acteur qui a joué le rôle du filou de la pièce !

« Ouf !… » Cette réflexion est intense; elle a de quoi nous secouer, vous et moi… Je vous invite à faire une pause, puis à me rejoindre pour une  suite de cet article.

Denis Breton

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(1) « Comment un Dieu amoureux aurait-il pu permettre l’injustice et la souffrance ? »
et « Pourquoi tant insister sur l’importance de notre état d’esprit ? »

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