Se donner le bonheur comme une rivière le courant

Chacun de nous est en mesure de faire cette petite expérience physique : quand une fatigue intense nous prend, il arrive que sortir marcher d’un pas rapide au grand air nous remette sur nos pieds autant que si on avait fait une sieste. On le réalise alors : ce n’est pas que l’énergie nous manquait, c’est qu’elle ne circulait pas assez.

Faire circuler l’énergie du bonheur obéirait-il aux mêmes lois ?…

  Observons des gens qui fonctionnent par bonheur. Même au milieu de grands défis, on les voit faire couler leur rivière du cœur : chez eux, on entre et on sort à pleine porte, on y rit beaucoup. Ces gens-là ne piétinent pas longtemps dans les marécages — ceux de leurs problèmes ou ceux des actualités à potins.

La langue française nous fournit une belle équivoque pour le dire : se donner. Ces gens, comme en aller-retour, osent se donner le plaisir de vivre, et l’instant d’après se donner à d’autres en écoute ou en service — et ceux-ci à leur tour y trouvent l’énergie de faire couler leur rivière. Magie de la vie !

Denis Breton

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