Je me suis passionné pour essayer de répondre à cette question pour moi-même. Dès mon enfance mon héritage religieux me parlait de vocation. 
J’ai fini par croire que oui, nous avons tous notre cadeau à faire au monde. Et la magie de l’affaire, avec le recul, c’est que sa réalisation m’apparaît tricotée par la Vie pour accomplir en même temps mes trois grands besoins : bonheur, croissance et service, jusqu’à en faire une seule et même aventure.

Voici les deux pistes qui me sont apparues les plus prometteuses pour répondre à cette question :

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– Dans une de mes lectures, j’avais adoré trouver cette proposition, d’une grande simplicité : «Trouve la plus grande force de ta mère, la plus grande force de ton père, mets-les ensemble, et amène ça plus loin…»
Ça s’ancrait dans mes premières relations vitales, les plus déterminantes à me forger. J’y voyais en même temps la magie d’une continuité entre les générations — un autre signe de l’Unité de la vie.

– Tout en m’inspirant de cette proposition, j’ai peu à peu trouvé une autre piste, elle s’est comme imposée naturellement à moi — et je la vois accessible à tous, elle aussi :
«Identifier ma plus grande soif, ma plus grande force et mon plus grand manque, et en tirer mon projet de vie».
Ma plus grande soif m’énergise. Ma plus grande force me dispose à réussir. Mon plus grand manque me rend réel, car j’ai dû chercher à le combler à force de poignets.

En pratique ma plus grande soif ? apprendre à évoluer. Ma plus grande force ? la compassion. Mon plus grand manque dans l’enfance ? la confiance.
Mon projet de vie, alors ? Avec ma compagne, j’ai accueilli et adopté des enfants handicapés, la plupart avec de grandes déficiences à la naissance : ils n’avaient pas les conditions pour faire confiance que la vie pouvait être bonne pour eux.

Le Site Grandir, que j’édite depuis l’an 2000, propose une section entièrement consacrée à cette question : ‘Qu’est devenu votre rêve?’ 

Denis Breton

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