Quelle différence faites-vous entre l’amour de soi et le culte de son ego ?

Toute une différence !
L’amour de moi m’apparaît être dans la ligne de l’estime de moi-même, de la vérité sur qui je suis au plus profond, et de ma confiance en la vie.

Le culte de mon ego me parle d’une recherche fébrile pour arriver à m’apprécier. Je le quête auprès des autres pour me persuader que je suis aimable : «Aime-moi don’ !…» «Ne me rejette don’ pas…». C’est dans la ligne de la peur de la vie, ça devient même mensonge sur qui je suis.
Voyons ça d’un peu plus près :

→  L’amour de soi

Dans mon expérience, je vis l’amour de moi-même comme la permission que je me donne d’être heureux, comme l’accueil bienveillant de ce que je découvre de moi, l’audace de respecter qui je suis devant les autres.
Il m’a fallu creuser plus creux : essayer de me regarder le plus possible comme la Source divine me regarde, chercher à me connaître comme elle me connaît : un chef-d’œuvre comme tout ce qu’elle met au monde; un être d’amour puisqu’il n’existe que ça de vrai; une branche de son tronc, donc divin aussi.

Le culte de son ego

Le petit moi qu’on appelle l’ego n’est pas à dénigrer: il m’a servi à prendre conscience de ce que j’ai d’unique, m’a équipé pour hurler avec les loups dans un scénario terrestre fait de bien-mal, gagnants-perdants, forts-faibles, beaux-laids…
L’ego me crée la peur du danger, la peur de manquer. Et plus encore si mon héritage religieux m’a convaincu d’être un pécheur, ou si mon héritage culturel m’avait étiqueté de race inférieure.

Conquérir l’amour de soi

Parler à mon ego
Pour mieux m’aimer, j’invite périodiquement mon ego à aller dormir : «…t’as voulu m’aider, merci, mais je suis maintenant rendu plus loin…» Je ne veux plus chercher à prouver ma valeur, soigner mon image, me victimiser, ou accaparer les ressources en croyant qu’il n’y en a pas pour tout le monde. J’ai goûté à la vie, je ne veux plus de survie.

Et si j’ai vécu de grandes blessures à l’amour, dans mon enfance ou par la suite ?…
M’aimer soi-même représente alors un défi, c’est vrai. Ma propre expérience me fait voir que j’ai dû longtemps me conditionner avec la tête pour accueillir certaines croyances plus justes à propos de la vie, et dû pratiquer, pratiquer …jusqu’à ce que ça soit devenu un réflexe qui monte naturellement du cœur.
C’est là qu’il est bon de se redire que nous avons choisi cette exploration de vie dans la Dualité terrestre, sachant qu’elle serait une école de croissance extraordinaire.
La bonne nouvelle aussi, et on le constate assez vite : on se surprend à sourire, à fredonner une chanson ou à faire une blague : le bonheur a de moins en moins peur de s’approcher de nous !

Personnellement, j’ai connu d’être très aimé et aussi très blessé. J’ai eu à refaire le chemin de me figurer qui peut-être Dieu, ce qu’il peut bien avoir voulu faire par sa création, et ce que m’aimer moi-même peut produire. Je m’en suis tiré une synthèse en trois mots : aimé, aimable, aimant.
J’ai eu en effet à décider de croire que Dieu m’aimera toujours quoi qu’il m’arrive, que j’ai droit au bonheur et à l’abondance de la vie. J’y puise l’amour de moi-même, et je constate que ça me devient naturel d’aimer à mon tour …en plus que ça me revient de si belles façons ! Pour ça, j’ai compris que je devais en faire une conquête, considérer que je suis le créateur de ma vie, refuser d’être victime quand ça marche mal.

Dans une vision de montée de conscience

S’ajoute quelque chose à mentionner, si la perspective de montée de conscience que nous aurions entreprise, déjà, s’avère fondée : nous n’apporterons pas l’ego avec nous, nous n’en aurons plus besoin. Il semble en effet que dans ce qu’on appelle la 5e dimension, chacun vivra en amour inconditionnel. Devenant transparent aux autres, il n’éprouvera plus le besoin de sauver sa peau, donc de se créer une personnalité combative.

Je vous fais une confidence : l’idée d’écrire un livre m’habite depuis longtemps. J’imagine son titre : Je permets enfin à la Vie de m’aimer. J’hésite à demander au Créateur de préfacer le livre. Il pourrait bien me dire : «…tu radotes !  : toute ta vie a été un grand élan pour venir me le dire…» 

Un exercice révélateur et libérant

Vous aimerez peut-être faire le petit exercice qui suit, que j’ai proposé déjà dans le Site Grandir : Rendre le miroir complice.
En préambule, une question vous est posée : «Quelle est votre expérience actuelle quand vous passez devant le miroir ? D’après vos réactions spontanées : cherchez-vous que le miroir vous renvoie votre personnage social, ou qu’il vous parle de la personne que vous êtes pour vrai ?…»

Denis Breton

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