Des voix s’élèvent pour suggérer que nous ayons moins d’enfants : certains pour diminuer notre empreinte carbone, d’autres par crainte d’une fin du monde.

Des voix éclairées nous assurent pourtant que la Terre est en mesure de faire vivre les milliards d’humains qui l’habitent, et même davantage.

Il y des décennies déjà, on apprenait que la quantité de céréales  nécessaire à nourrir un bœuf qui finira dans notre assiette, pourrait nourrir directement 253 fois plus de monde. Sommes-nous prêts à penser autrement notre utilisation des ressources planétaires ?…

→  Générer moins de vies …ou ramer avec la Vie dans le sens de son courant

Les Autochtones ont conservé la croyance que Gaia, la Terre, est un être conscient, et même une mère pour nous. Des enseignements spirituels dignes de mention appuient tout à fait cette croyance.
Les secousses que vit la Terre sous forme de tremblements de terre ou de raz de marée seraient-elles sa manière de se gratter de ce que nous lui faisons subir ?

Josée Blanchette du journal Le Devoir rapporte cette confidence du grand militant écologiste David Suzuki, il y a quelques années, à propos de sa fille écologiste elle aussi : elle lui annonçait qu’elle était enceinte. Il réagit d’un coup :
— Tu connais l’état de la Terre ! Comment peux-tu y amener un bébé ?
Elle lui aurait répondu :
— Oui. Mais refuser de faire un enfant, c’est abandonner la lutte. Mon enfant, c’est mon engagement envers la Terre. La raison pour laquelle je me battrai jusqu’au bout.

Rassurons nos jeunes qu’ils peuvent écouter leur cœur : caresser encore des enfants, et caresser des projets d’enfants. Et peut-être avec l’hypothèse qu’ils ne les auront pas « faits », mais plutôt que leurs enfants seront passés par eux pour venir vivre leur expérience, avec leur support.

Penser ça autrement…

On pourra spéculer à perte de temps sur le nombre d’être humains idéal pour cette planète. J’ai résolu pour ma part d’inverser mon regard : j’ai envie de consacrer mon énergie à ce que nous devenions plus nombreux …à choisir de faire passer la vie avant la peur ou le profit. »

Denis Breton