Tout ce qui nous arrive serait déjà pour le mieux ?!…  — partie 1/2

Si vous avez parcouru la Foire aux questions de Croque-lumière, peut-être l’article « Nous voyons-nous les artisans de ce qui nous arrive ? » a-t-il retenu votre attention déjà.

La question que je vous propose aujourd’hui amène plus loin la précédente.  Ça devient : « Si vraiment j’étais l’auteur de tout ce qui m’arrive dans la vie, comment imaginer que ce soit toujours pour le mieux ?? »

  J’ai mis des années à m’apprivoiser à de telles hypothèses, tellement elles bousculaient la façon de voir qu’on m’a apprise depuis ma tendre enfance. Je reconnais qu’aujourd’hui elles font partie de ce que je crois avoir appris d’essentiel à propos du sens de ma vie — ce qui ne veut pas dire que j’arrive à vivre en cohérence avec ça au quotidien !

Je reproduis ici l’article qui traite de la question dans le Site Grandir — un espace web que j’ai eu le bonheur de créer il y a plus de 20 ans sur les questions de croissance personnelle solidaire, et toujours en ligne. L’article est titré Salut mon sort, je t’attendais !…, sous la plume de Christophe Élie. (1)

*

« Le secret de la vie 
n’est pas d’avoir tout ce que vous voulez, 
mais de vouloir tout ce que vous avez. »
Neale Donald Walsh

J’ai tiré cette phrase d’un livre passionnant : L’amitié avec Dieu. Elle rejoint un enseignement qui nous est familier chez Bouddha : Diminuez vos désirs, vous diminuerez vos souffrances.

Moins désirer pour moins souffrir ?

J’ai toujours été attiré par l’espèce de sagesse pratique de cette invitation. En même temps elle me dérange. C’est évident que j’ai envie de voir diminuer les souffrances que je collectionne à la petite semaine !  Mais je refuse de le faire à partir d’une vision fataliste : le bonheur est tellement plus que le fait de ne pas souffrir ! Et au nom de quoi me faire dicter de restreindre mes désirs ?… J’ai choisi de croire à l’abondance de la vie, à sa bienveillance aussi. Toute philosophie qui ne s’appuie pas là-dessus me paraît rapetisser la vie : je n’embarque pas.

J’ai beaucoup cherché quelles raisons seraient assez fortes pour me motiver à accepter les événements de la vie tels qu’ils s’amènent, sans que ce soit par une morale que je m’impose, ou par la vision que je serais « né pour un petit pain ». Jusqu’à ce qu’enfin je trouve une explication qui me parle, ou du moins une solide hypothèse. Elle m’enthousiasme, car j’y trouve un sens positif aux coups du sort. Je la respire comme un air frais, autre chose qu’une vision pessimiste qui ferait de la vie un karma à tolérer avec résignation.

Vous trouvez une telle approche magnifiquement expliquée dans ce livre de Walsh que je citais (tout le chapitre 6 du livre le fait mieux comprendre).

Les événements : des miroirs

En bref, cette vision dit ceci. Notre moi le plus profond — certains l’appelleront leur âme, leur bonne étoile ou la volonté divine… — chercherait sans relâche à nous mettre au contact des événements, des personnes, et s’il le faut des épreuves, qui vont le mieux nous refléter l’état actuel de notre évolution, aussi bien dans ce que nous en manifestons que dans notre potentiel qui nous reste insoupçonné. Ça me rappelle cette maxime trouvée sur un forum sénégalais, et qui m’avait laissé songeur : « Il n’arrive pas à un homme ce qu’il mérite, mais ce qui lui ressemble. » 

C’est là une phrase qui séduit et qui dérange en même temps. Supposons que la vision qu’elle exprime soit vraie, pourquoi ? Apparemment pour deux raisons.
– La première, afin que nous puissions faire l’expérience de qui nous sommes :  un des buts de notre vie incarnée. Parce que c’est seulement par cet effet de miroir, à force de nous connaître, que nous pourrons choisir qui nous voulons devenir. Comme le pêcheur, nous pourrons plus consciemment relancer notre ligne à l’eau, en réalisant mieux de quel côté nage notre poisson.
– La deuxième raison va plus loin : nos événements viennent nous équiper pour choisir. La canne à pêche et le lac qu’ils nous mettent entre les mains sont sur mesure avec qui nous sommes et avec notre besoin d’évolution, qui ne sera jamais le même que pour le voisin. Cette compréhension semble rejoindre ce qu’affirmait le grand mystique américain Edgar Cayce : « Nous attirons exactement ce dont nous avons besoin à chaque instant. »

Le problème, c’est que ces outils « sur mesure »  ne sont pas toujours les plus agréables, me direz-vous !… C’est juste. Par contre, nous connaissons une chose d’expérience : c’est toute l’énergie, souvent colossale, que nous avons dépensée jusqu’ici à nous cabrer devant ce qui nous arrive, et les effets que ça a donné.   
— Christophe Élie     >>> SUITE À LA DEUXIÈME PARTIE

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(1) http://www.sitegrandir.com/Aallumeur_F15.htm. L’article est tiré de la section L’Allumeur de réverbères, susceptible d’intéresser plusieurs lectrices et lecteurs de Croque-lumière.

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