Une croyance ça se choisit, et ça se pratique

possible choixCes jours derniers, j’envoyais à une amie chère à mon coeur une photo d’enfance qui rappelle une complicité qu’elle avait avec sa soeur, et qui lui est moins sensible aujourd’hui qu’elles sont adultes et chacune sur sa planète de vie trépidante. Elle me répond «…que faire quand on est dans l’attente que quelque chose revienne comme avant…?»

Il m’est venu spontanément de lui répondre : «Mystérieux… J’ai décidé de croire que tout ce que nous avons vécu dans l’amour durera toujours, et donc reviendra à son heure…»

  Tout d’un coup, une évidence…

Ça m’a replongé dans ma trajectoire spirituelle. S’il y a une victoire que je considère avoir acquise, je pense que c’est la conviction que mes croyances sont des décisions. Un événement, une conversation, une réflexion… ont tout d’un coup imposé une évidence, et la décision se prenait en moi d’y croire contre vents et marées — du moins jusqu’à preuve du contraire.

Cette évidence progressive de certaines croyances pour moi, devenues des boussoles sur ma route, m’a si souvent permis de déposer mon sac à dos de tracas, des jongleries, de doutes — dans les moments où on s’y attend le moins, quand on n’a pas tous les éléments pour se faire une idée d’une situation, d’une émotion, d’une rencontre qu’on pense avoir escamotée…

À la blague, je me suis souvent amusé à dire à des gens qui se plaignent de la météo : «Bof!… aussi b’en qu’il pleuve tandis qu’il fait mauvais…» Je me rends compte, sur un terrain plus sérieux, que nos évidences nous sauvent de l’énergie, nous donnent une marche plus solide sur laquelle mettre le pied, en attendant d’en savoir plus, de s’être fait une tête. Il sera toujours temps de remettre en question cette évidence  si la vie nous en donne des preuves. D’ici là, si on en souriait?…

Quelques évidences devenues des points d’appui

J’ai choisi, sans doute mes parents, ma naissance, mon plan de vie. «Il devait y avoir des bonnes raisons…»

Dans cet instant, c’est moi qui choisis…
…d’être heureux ou de me tracasser
…d’énergiser la peur ou d’énergiser l’espérance
…avec qui je marche, avec qui je ne marche plus
…de semer en moi la réalisation d’un désir, ou d’être balloté au gré des événements
… d’être en cohérence avec mes valeurs les plus hautes ou de glisser…
…de réagir avec bienveillance à quelqu’un de souffrant ou de grincheux, sans pour autant m’affecter de ses émotions…
…de mettre à contribution la Grande batterie, ou de m’en tirer seul.

Je rechoisis sans cesse,
d’instant en instant,
consciemment ou inconsciemment.

Quand je ne choisis pas, c’est un choix.

Parce que je fais partie du Divin, lancé dans l’expérience de co-créer ma vie…
Parce que la Vie me permettra toujours de tourner à gauche ou de tourner à droite, et de danser en tournant si j’en ai envie…

…en tout cas j’ai choisi de le croire, et et mon sac à dos est devenu plus léger  — tiens, comme sans doute celui du poète itinérant Edward-John Allan. C’est ce bonhomme qui dans mon adolescence m’avait fait monter sur le pouce, puis fait cadeau de son poème. J’en ai gardé toute ma vie la finale en mémoire : «Put your gods to the test and throw away the rest». Dans mes mots, c’est devenu: «Mets tes dieux à l’épreuve et jette le reste au fleuve…» 

Ω

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