Campagne électorale: quelle est notre capacité d’influence?…

vote électionsRésumé
Votre vote va-t-il influencer l’issue des élections?… Et si c’était votre état d’esprit qui avait l’influence la plus sûre… Hmm…, pas habituel comme façon de penser. J’y crois pourtant et je vais vous expliquer le raisonnement derrière.
Quelques suggestions, déjà?  …Votez! Mais d’abord partagez largement sur vos raisons de voter. Ensuite, votez selon vos valeurs plutôt que par un vote dit stratégique. Assurez-vous de garder à l’esprit ce que vous espérez le plus du prochain gouvernement, et non le politicien à «débarquer». Enfin, questionnez les candidats, et plus tard mettez-vous avec d’autres pour presser votre député-e de jouer un rôle à faire changer les règles du jeu parlementaire.
Vous allez me dire :«Quelle rapport avec la recherche du sens?» Suivez-moi…

→  «La campagne électorale actuelle est le parfait reflet d’une société en quête de sens»
Josée Legault, journaliste

La campagne électorale commentée ici se déroule au Québec, à l’automne 2018. Mais ça pourrait en être une autre, ailleurs.
Quelle place prend cette campagne dans vos préoccupations, vos priorités?… Est-ce pour vous un jeu, une joute obligée qui va se solder par du pareil-au-même? Qu’attendez-vous de meilleur dans cet exercice collectif?…

Notre recherche de sens ne flotte pas dans les nuages: ça lui prend des jambes et des bras. Si j’ai choisi de traiter d’élections, c’est que le terrain citoyen est l’occasion de valider nos idéaux, nos valeurs, notre sentiment d’appartenance à cette collectivité. S’y jouent par exemple notre conception de la démocratie, et même notre positionnement face à la mutation planétaire déjà commencée.
Quelle confiance avons-nous en notre capacité d’influencer le vote? Croyez-vous en la vôtre?…

Votons!
71 % des Québécois ont voté aux dernières élections de 2014. Parmi les 18-35 ans, un jeune sur deux n’a pas voté, alors qu’ils sont 28% de l’électorat et pourraient changer tout le résultat. C’est symptomatique d’une désillusion entretenue dans notre imaginaire collectif, que nous les aînés leur transmettons, et sans doute qu’ils l’amplifient par leurs aspirations pragmatiques.
Et si on les sensibilisait au fait que ne pas voter, c’est voter …mais justement pour que continue ce qui nous a déçu! Et c’est nous priver de créer quelque chose d’autre qui nous rapprocherait de nos élus et nous redonnerait confiance dans la vie politique.

Et si l’influence se jouait à un niveau plus profond?…
Vous et moi avons appris à l’école primaire que 3 votes + 3 votes = 6 votes.
La physique quantique a pris le relais pour nous en parler au plan énergétique. Ces votes résultent de pensées et d’émotions entrées en interaction: ce sont des énergies qui s’amplifient mutuellement, comme des boules qui s’entrechoquent sur une table de billard. L’opération réelle risque davantage de ressembler à une équation du type 3 X 3 = 9. Ah bon?…

C’est qu’en arrière-plan, la science confirme de plus en plus que tout est relié, tout s’influence. Des recherches en photonique ont découvert que le seul fait d’observer une réalité la transforme — Je suppose qu’on lui communique alors une intention, qui voyage comme une onde radio.
À supposer qu’on puisse l’appliquer à la dynamique d’un processus électoral et de ses suites, on peut penser que le vote n’en est qu’un aspect, et que notre état d’esprit  entourant la votation aura plus d’influence qu’on le croit. Déjà, en tout cas, ça sera déterminant sur les votes.

Jetons un coup d’oeil sur un dynamisme tiré du tissu même de la vie: si on accrédite la loi Semence-récolte ou  loi d’Attraction, le halo fait de nos pensées et de nos émotions, partagées d’abord à la maison puis sur la place publique, crée une masse  énergétique qui est déjà un vote dans le jardin de notre conscience collective.
Ce nuage peu visible mais bien réel sera d’efficacité opposée selon qu’il est positif ou négatif: s’il est fait de confiance et de synergie, ou d’inquiétude et de reproche; s’il porte nos idéaux et anticipe des retombées positives, ou s’il se fixe sur ce que nous ne voulons plus, cible des adversaires à abattre.
Cette masse énergétique, on peut l’anticiper, créera un faisceau d’influences de même nature tôt ou tard, qui va générer des solutions neuves ou activer des problèmes.

Ce mouvement des énergies, une population le ressent confusément, par exemple au moment de répondre à des sondages d’opinion. Il arrive qu’on entende des commentaires du genre  «…Tiens, on dirait que le vent tourne…» Des pressentiments qu’on ne saurait expliquer, mais c’est là et ça nous affecte.  

Regardons l’effet d’un vote stratégique
Plusieurs préconisent de voter à partir d’un calcul des forces en présence. Ce type de vote a l’apparence du réalisme sur le moment. Et il cadre bien avec la politique à laquelle on nous a habitués: un rapport de forces entre gagnants et perdants.
Regardons ça maintenant d’un point de vue énergétique: c’est alors notre incohérence qui saute aux yeux. Nous votons d’une manière, par calcul stratégique, alors que nous pensons d’une autre. Bien intentionnés, c’est sûr, mais nos valeurs les plus fortes ne sont pas celles qui ont dicté notre vote. Que peut-il en résulter?…
La Vie, qui nous a fait libres et créateurs de notre expérience, n’a plus de repères pour nous aider. Les événements risquent de nous faire vivre des résultats mi-figue mi-raisin, où peu de gens vont se reconnaître.  Notre vote, non seulement ne changera rien d’essentiel, mais il va nourrir un brouillard chez nos élus, ajouter une complexité accrue à gouverner.

Au contraire, des élus qui sentent une transparence d’aspirations chez leurs électeurs, y voient un ciel clair pour naviguer ensuite, éprouvent une énergie qui les propulse dans leur créativité, les encourage dans la recherche de solutions de consensus.
C’est ce que j’ai vécu et observé moi-même dans les années ’70, avec un leader comme René Lévesque: nous avions le sentiment d’être emportés par une vague de confiance, le monde se parlait dans les rues, les projets sociaux fusaient… et les gens au pouvoir se sentaient connectés à la population plutôt qu’en train de gérer des rapports de force. 

Quelles incidences sur notre façon de voter?…
Nos parents, le lendemain du vote, avaient hâte de demander à leur parenté ou à un voisin «Avez-vous gagné vos élections?…» 
Notre conscience a fait du chemin, depuis: nous sommes capables de nous demander à plusieurs, et avant le jour du vote: «Comment notre communauté pourrait-elle sortir gagnante de cette élection?»…
Une telle vision encourage à voter selon son coeur, et à accepter que l’évolution de nos moeurs politiques soit une affaire de long terme …mais qui se prépare aujourd’hui.

«Si vous devenez député-e à quoi vous engagez-vous?…»
En avons-nous assez des batailles de coqs au parlement, qui cherchent à épater la galerie, à retourner à l’adversaire la monnaie de sa pièce? Aurions-nous soif d’évoluer vers des approches de type gagnants-gagnants, de mettre au pouvoir des élus qui recherchent des alliances et ne perdent pas de vue la population, surtout les plus démunis?… 
C’est Khalil Gibran qui nous rappelait qu’aucune feuille aux branches ne jaunit jamais sans l’accord de tout l’arbre — Il peut aussi la faire reverdir… Nous sommes cet arbre, tous ensemble.

Qu’en diriez-vous d’interpeller les candidats pour qu’ils s’engagent à faire évoluer le mode d’élection, la qualité du dialogue parlementaire, l’assouplissement de la ligne de parti ?… 
Il en va de notre confiance dans l’action politique, mais aussi de la motivation de nos élus à servir, eux qui ont offert le meilleur d’eux-mêmes. Pour qu’ils puissent faire remonter en Chambre les besoins de la région qu’ils représentent. Et pour qu’ils gardent leur feu sacré longtemps. 
Oui, il nous faut à tout prix retrouver la foi dans nos institutions politiques. Et pour ça, inventer des nouvelles modalités de consensus — sans doute la seule force dissuasive face aux lobbies  et aux forces du marché pour qui la démocratie est un boulet de trop.

virage directionUn virage planétaire qui nous concerne?…

Nos élus, aux paliers provincial et fédéral, vont devoir se pencher sur des questions comme les quotas d’accueil de populations migrantes, l’allocation ou pas de ressources collectives à des projets miniers en contexte de changements climatiques, la vente d’armes à des pays qui bafouent des populations ou en asservissent d’autres…
Que vaudra notre parole au nom de la paix ou des droits humains à l’échelle internationale si nos propres décisions politiques tardent à devenir de type gagnants-gagnants, inclusives ou respectueuses de la planète?…

Une suggestion: passons donc le bâton de la parole  à nos peuples autochtones. Leur culture millénaire de gestion par consensus et d’harmonisation avec la Terre mère a peut-être encore à nous apprendre…

Ω

Vos commentaires seront appréciés, particulièrement s'ils proviennent de votre vécu et s'ils peuvent éclairer notre quête de sens à tous.

1 réflexion au sujet de “Campagne électorale: quelle est notre capacité d’influence?…

  1. Bonjour,

    Votre réflexion “La Campagne électorale: quelle est notre capacité d’influence?” est très intéressante.
    Je crois fondamentalement aux bons côtés de l’humain. À ce point de vue, je considère que la plupart des femmes et des hommes qui se présentent aux élections le font pour travailler au bien commun …quelle que soit leur allégeance.
    Le cynisme dont ont afflige collectivement les personnes qui se présentent aux élections constitue un problème majeur de l’évolution de la démocratie.

    Oui, nous devons aller voter en appuyant nos choix sur les valeurs fondamentales qui nous animent. Par ailleurs, nos concitoyennes et concitoyens qui votent pour un autre parti s’appuient la plupart du temps aussi sur les valeurs qui les animent. Alors, la clef de la démocratie doit reposer sur le respect de l’autre et de son opinion. Dans un contexte où l’humanité est confrontée à des défis très importants, notamment au niveau environnemental et d’équité sociétale, la clef de notre vie et …de la vie… devrait être le partenariat et la revitalisation de la démocratie; en ce sens, l’approche “moi en premier” à l’exemple du slogan “America first” est l’antithèse de la démarche démocratique à engager collectivement.

    Le projet le plus plus important de la société humaine actuellement est de revaloriser le rôle des femmes et des hommes qui se présentent pour nous représenter et de centrer notre démarche collective sur le bien commun… afin d’assurer l’avenir de la vie.

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