Une respiration qui se fête : l’Exercice des 3 C

fillette sent fleursConscientiser l’instant, c’est accéder aux intuitions que nous murmure la Vie. La respiration est un chemin royal pour y arriver. Que diriez-vous d’essayer celle-ci ?…

J’ai appelé ça l’Exercice des trois C :
Connecté, Confiant, Complice.

Auriez-vous un instant à m’accorder  — oh, pardon!  …un instant à vous  accorder ?…

→  Voici donc ce petit exercice :
-À l’inspiration — très très lente… — j’entre en ressenti corporel… [Connecté]
-…Continuant d’inspirer, j’y ajoute l’émotion d’être heureux, là tout de suite : mon sourire se libère, je me détends davantage… [Confiant]
-…Et tandis que mes poumons se gonflent encore, je conscientise que la Source de la vie s’en fait complice : un embryon de fête intérieure… [Complice]
À l’expiration je m’imprègne de cette prise de conscience globale de la tête aux pieds…
Et je remercie la Vie.

Si vous arrivez à faire le parcours dans une même inspiration, il se peut que vous vous mettiez à bâiller : bonne nouvelle ! C’est signe que vous vous refaites en énergie, donc que vous avez recommencé à vous écouter de l’intérieur.

Mon expérience pour relier sens et vécu

Ce petit exercice, d’une grande simplicité pourtant, est rapidement devenu une petite magie de l’instant : je ne me doutais pas que ça deviendrait pour moi une façon-réflexe pour retomber sur mes pieds dans un moment d’inconfort, ou simplement pour redevenir conscient du moment qui passe — au point de me surprendre à le répéter spontanément plus tard dans la journée.

À quoi cela peut-il bien tenir ?…
– D’abord au fait que l’exercice fait appel à trois positionnements clés; ils ont fait leur preuve depuis longtemps pour moi : Connecté, Confiant, Complice.
Je les nomme ici d’une façon à les fixer en mémoire. Je pense que leur force est d’exprimer un ressenti en même temps qu’une émotion. Ressentir un organe, un sentiment ou une relation: voilà trois ressentis qui ont chacun leur saveur et leur logique propre.

– Ensuite, c’est le fait qu’une même respiration réunit tout ça en une même expérience : celle d’un grand «Oui !» à la vie dans l’instant, qui s’expanse en même temps que vos poumons — faisant penser aux cercles concentriques qui se dessinent sur l’eau quand vous y jetez un caillou.

Voyons ça de plus près :

Connecté

Ressenti corporel d’abord…
Moi qui aime m’intérioriser le matin et écrire, j’avais été surpris un jour qu’on me suggère de commencer ma journée par un exercice physique; seulement après me mettre à l’ordi (avec un bon café !), et non l’inverse. J’habite ce corps, il est mon premier point de contact avec le monde et avec l’instant. Aussi longtemps que je me sens l’habiter je me sens réel. D’autant plus que mon corps ne me ment jamais, il me donne toujours l’heure juste sur là où j’en suis.
J’aime me rappeler ici la phrase du grand Krishnamurti : «Si je ne suis pas conscient d’instant en instant, ce que je pense n’est pas vrai.»

Pour ma part, j’en ai une preuve dans l’expérience du tai chi. Après 27 ans de pratique, mon corps sait où aller dans ses mouvements …aussi longtemps que je reste proche de mes sensations. Dès que je décroche, distrait par une pensée, je suis perdu : je dois alors recommencer un segment de la séance pour me souvenir de la suite ! comme si j’avais appris hier seulement.

Confiant

…Choisir la joie de vivre dans cet instant...
L’émotion de la joie me connecte à mes raisons de vivre : je ne me trompe pas de me réinstaller dans le bonheur d’abord — comme je me cale confortablement dans mon siège d’auto avant de prendre le volant. Et cette émotion me met forcément en confiance, car dans l’instant je ne suis apeuré ni par le passé ni par le futur.
Ça va même plus loin : comme le pareil attire son pareil, cet instant de confiance ressentie est semence de confiance encore pour demain.

Complice

…Partenaire avec le Divin pour vivre ça, finalement.
J’ai eu des preuves étonnantes au fil des ans que la Vie s’occupe de mes besoins aussi longtemps que je fais équipe avec Elle. Branché ? les portes s’ouvraient toutes seules devant moi et les miens, l’énergie se rechargeait à mesure. Débranché ? les pentures manquaient d’huile, ça se mettait à grincer : conflit ici, déception là…
C’est comme si le Divin me chuchotait : «Je te laisse piloter ta vie. Mais tu sais, Je peux te servir de navigateur si tu le souhaites…»

Du corps à l’esprit : un effet domino…

Cette petite expérience d’un moment m’a mobilisé tout entier : j’ai dit oui avec mon corps …puis avec mon cœur …jusqu’à le dire avec mon esprit : les trois ont été du même voyage.

Au fait, avez-vous remarqué à quel point vous arrivez à allonger une inspiration ?…
Vous venez de vous reconnecter à votre pouvoir.

Denis Breton

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