Dans l’actualité récente
Vous avez lu comme moi des articles ou capté des reportages sur l’enregistrement systématique de nos données personnelles via notre navigation sur Internet, dans le but de monnayer ces informations. Google vous demande l’autorisation d’accéder à certaines informations: vous refusez? il les enregistre quand même. La géolocalisation permet de savoir jusqu’à 30 cm-près votre position. Votre nouveau téléviseur vous regarde autant que vous le regardez …et lui, il en prend bonne note! — Qu’est-ce que ça vous fait?…

→   Récemment Joseph Facal titrait une chronique là-dessus: «La liberté recule et recule». Il terminait sur une question: «Quel avenir cela dessine-t-il?» 

Dans le même temps, les articles élogieux à propos de Paul Gérin-Lajoie qui vient de décéder n’ont pas dérougi: c’est ce bonhomme qu’on a connu comme ministre de l’éducation du Québec au tournant des années ’60. Leader à renouveler notre système d’éducation, avec d’autres il a propulsé le Québec dans notre Révolution tranquille: un espoir social renaissait, le Québec entrait dans la modernité.

Mes réactions spontanées
Au sortir de l’article sur nos données confisquées, je me suis dit que si j’avais des tendances suicidaires, j’irais me jeter du haut de la première falaise sur mon chemin: aucune étincelle d’espoir ici, que de la crainte, aucun appel à l’action pour y changer quelque chose. Mon niveau d’énergie en avait pris un coup, et sans doute celui de milliers de lecteurs ou d’auditeurs des grands médias du matin.

À l’inverse, j’ai lu tout ce que qui m’est tombé sous la dent à propos de Gérin-Lajoie. J’en sortais énergisé, heureux des progrès d’évolution au sein de ma société: grâce à lui et à l’effet d’entraînement qu’il a créé au Québec et dans la Francophonie, des générations de jeunes de par le monde connaîtront autre chose qu’une vie de résignation à la pauvreté physique et intellectuelle, puis le transmettront à leurs enfants. Dans l’instant, un sentiment de confiance en la nature humaine me gagnait: ma respiration me le disait…

«Il ne faut pas laisser passer ça…»
J’ai tassé d’autres priorités pour venir vous partager ma réaction, tellement le contraste entre ces deux regards sur l’actualité devient la couleur du temps. Attendons-nous à voir surgir les beautés et les laideurs en même temps, un grand ménage du printemps…

Pour certains, notre actualité n’est faite que de mensonge, de corruption, d’un contrôle qui se resserre sur nos libertés. Le mot cahos est prononcé plus souvent. L’inquiétude se sent chez des gens déjà anxieux. On se gave de films de science-fiction qui fleurtent avec une vision de fin du monde à seulement retarder. Une réaction de jeunes à la sortie : «Aussi bien se faire du fun pendant le temps qui nous reste…»

Pourquoi d’autres, exposés aux mêmes nouvelles, se trouvent-ils chanceux de vivre à notre époque? D’où vient leur envie de s’impliquer pour un changement humain ou écologique? Ils ne craignent pas les vérités qui éclatent de partout: «…Enfin!» Ils y voient la fin d’un  monde — à accélérer, même. 
Bref, devant les mêmes réalités des gens ont les épaules qui s’écrasent. D’autres les ont qui se redressent..

Choisir son camp
 Ce sont de plus en plus nos raisons de vivre qui sont questionnées, et de plus en plus au quotidien. Nos chemins arrivent de plus en plus à une fourche, et de plus en plus rapidement nous aurons à choisir. Nous essuyer des merdes de l’actualité, ou les composter pour en faire de l’engrais…  Oui notre monde pourrait mourir. Mais il en a vu d’autres et peut donner la vie encore… 

 «Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai le monde», aurait dit Archimède. C’est ici que nos visions spirituelles peuvent devenir un coffre d’outils. J’en vois deux particulièrement pour faire une différence.  Vous me voyez venir?… Ça parle d’une qualité d’état d’esprit. Et ça parle de se mettre ensemble. Voyons un peu…

Un état d’esprit
D’abord le point d’appui de nos croyances. Comment résonne pour vous la vision que notre aventure humaine serait un théâtre d’évolution,  un grand jeu? — celui de nous faire explorer aussi bien la lumière que la noirceur, et arriver à croire d’expérience  que la lumière, par sa nature même, en sortira forcément gagnante… Ça se vit en premier entre mes deux oreilles, par le choix fait et refait de passer de la victime au créateur de ma vie… Il y a là un jardin, qui obéit à la dynamique semence-récolte : ce sont les fleurs que j’y arrose qui vont pousser…

Revenons aux questions de sécurité de nos données informatiques. Notre plus grand défi n’est pas que nous sommes surveillés, mais la peur de l’être — que veulent nous communiquer ceux qui ensuite en profiteront. La probabilité que j’en sois réellement pénalisé est mince. Mais en me paralysant moi-même face à Big Brother, je baisse mon niveau d’énergie, je me vois battu d’avance. J’y perds ma joie de vivre, ça rejaillit sur mon système immunitaire, ça affecte ma santé …et plus: c’est un champ d’ondes qui se communique à ma communauté. D’autres options auraient-elles meilleur goût?…

Une capacité collective de changement insoupçconnée
J’ai en tête la célèbre Marche du sel : ce soulèvement non violent face à l’occupant britannique, animé en Inde par Gandhi en 1930. Une masse de gens conscientisés a réussi à faire reculer un empire! ce qui a préparé l’indépendance de l’Inde. Plus près de nous la vague qu’a créée le mouvement #Metoo face à l’exploitation sexuelle ou celle que nous allons voir grandir autour de la pédophilie au sein du clergé, illustrent la même réalité d’un pouvoir collectif qui se réveille.

Conscientisons ceci: le fait de nous accommoder en silence est aussi une action de masse — mais qui nous attire davantage du même: semence-récolte ici encore…
Vos mains et les miennes sont efficaces parce que leurs doigts s’activent ensemble. Nous savons d’expérience que la confiance augmente notre niveau d’énergie, tandis que l’inquiétude le draine vers le bas. La science a aussi donné des preuves que les efforts conjugués se multiplient. 

Oui, notre cohérence spirituelle possède un pouvoir insoupçonné. L’inquiétude n’a rien donné? …Si on essayait la confiance…

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