M’aimer moi-même …comme un chercheur d’or

oiseau reflet eau

Il s’enfonce dans la caverne ou dans la rivière. Le voilà qui creuse entre les pierres, se martèle par moments sur les doigts. Le chercheur d’or ramène à la maison des fragments pour les examiner sous la loupe. Et tenace, il revient dans le roc tant qu’il n’a pas trouvé le filon convoité…

Trouvez-vous comme moi que ça nous ressemble, les humains, à la recherche de qui nous sommes de plus beau. À tâtons nous tentons d’accueillir ce que nous découvrons de nous-même, comme magnétisé vers un mystérieux filon dont notre cœur semble connaître l’existence…

Je ne connais pas conquête plus grande que celle d’arriver à devenir mon ami le plus intime, à l’envers et à l’endroit.

  Des allers-retours qui me ramènent à la maison

Reconnaître et permettre celui que je suis, oui … à force de me frotter à d’autres : j’y trouve l’heure juste sur ma relation à moi-même. Là je touche du doigt ce qui m’attire et ce qui me retient. S’y collent des éclats de joie et de tendresse, des peurs et des doutes…

S’il est vrai que je ne peux donner que ce que j’ai reçu ou digéré, vais-je attendre de m’aimer assez avant d’en aimer d’autres ? Me faire moine ou aller au désert tant que je n’y serai pas parvenu ?…

Voir ça autrement

Mon intuition me parle d’autre chose.  « Ta vie a quelque chose d’un site de rencontres …jusqu’à t’épouser toi-même. Vois-y un manège où chaque boucle te fait avancer plus creux en spirales, ou comme les flux et reflux de la mer sur ton rivage. Tes contacts sont autant de fragments de miroir que tu rapportes à la maison pour mieux te comprendre — et surtout mieux t’accueillir, puis mieux te respecter. Alors tu peux retourner, ensemencer le monde avec ce que tu as conquis de toi-même…»

En faire un exercice salutaire

Lorsque je constate que je me suis perdu de vue au cours d’un contact avec quelqu’un d’autre — je me suis interdit un mouvement pourtant naturel… je me suis protégé en soignant l’apparence… ou je me suis fait mal avec ce qu’on m’a dit. Bref, je me suis un peu trahi — j’apporte alors à la maison ce fragment de miroir, puis je fais silence un moment pour ressentir ce qui monte du dedans…

Denis Breton

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