Dans la forêt toute en broussailles où nous explorons la vie, comment garder ou retrouver le chemin qui est le nôtre ?…

Mon aventure humaine m’est apparue comme la conquête progressive de mes plus grands repères — captivants à mettre au point, mais jamais finis de maîtriser. Quels sont les vôtres ?…

→  Depuis mes tout premiers embrassements maternels, mon ressenti intérieur me le confirmait : ce qui me mettait en bonheur était toujours saucé dans l’amour, d’abord reçu, par la suite donné. Tout le reste ne pouvait que faire de la souffrance. J’avais trouvé là mon premier projet de conquête.

J’ai grandi avec des images de Dieu qu’il m’a fallu dépoussiérer : d’abord un Dieu lointain, quelque part en haut, à qui il faudrait plaire et qui nous juge.
Longtemps après, j’ai découvert la vision d’un Dieu proche — si proche qu’il serait Tout le cosmos, avec nous à l’intérieur. L’Arbre de la vie dont mon âme est une branche. Et une Source créatrice qui n’attend que mon oui à co-créer ma vie avec elle. Naissait mon sentiment de pouvoir sur ma vie.

Un jour on m’a fourni un nouvel éclairage sur le sens de mon parcours terrien : je me serais, et nous tous ensemble, associés à faire l’expérience de nous croire séparés de Dieu, pour voir si nous arriverions à nous en passer. Nés dans la survie, nous allions apprendre à conquérir la vie, à surmonter la peur et la séparation pour finir par reconnaître que tout est interconnecté, que nous sommes partie d’un même Grand être en expression.
La bonne nouvelle c’est que cette expérience de la dualité aura une fin, puisqu’elle est irréelle. Naissait mon lâcher prise devant mes chaos personnels et ceux du monde.

Je me sens loin d’être arrivé au bout de ma course ! J’ai toutefois le sentiment d’avoir mes instruments de navigation bien en mains. La suite m’apparaît une question de cohérence, et aussi de gratitude face à la splendeur de la vie que je découvre à peine encore.

Denis Breton