Mes quatre piliers de construction du sens — Synthèse. 2e partie / 2

<<< POUR  ALLER  AU  DÉBUT  DE  L’ARTICLE

En première partie de cet article, je présentais comment l’Unité de la vie et Vivre dans l’amour sont devenus les premiers pivots dans ma compréhension de la vie. En voici deux autres, davantage tournés vers la gouverne d’une vie personnelle, aussi vers notre mutation planétaire, semble-t-il déjà amorcée: ce sont le principe Semence-récolte — ou loi d’Attraction — et la pratique du lâcher-prise. J’évoquerai ici encore ce qu’ils viennent changer à ma vie.

Tout est énergie
Les enseignements spirituels que j’ai creusés convergent vers le principe suivant: tout dans le cosmos est énergie et conscience. Nous ne sommes pas un corps habité d’un esprit, mais un esprit qui s’est donné un corps, en chemin de faire l’expérience de tout ce qu’on peut faire avec cette énergie primordiale. Si cela est vrai, ça voudrait dire que nous avons réellement été créés libres, et du coup que nous avons sur notre aventure incarnée beaucoup plus de pouvoir que nous le croyons…

Considérer la vie d’un point de vue énergétique a été pour moi le pas le plus décisif que j’aie fait dans ma quête de sens. Sans doute parce que les scientifiques s’y intéressent aussi, alors que les rapprochements entre science et spiritualité me captivent.

Le principe Semence-récolte, ou loi d’Attraction

La liberté nous serait donnée au global de notre vie, mais aussi d’instant en instant : ce que j’entretiens dans mon esprit ou ce que je fais vivre à quelqu’un d’autre devient semence : physiquement, ça veut dire que je projette des vibrations d’une certaine longueur d’ondes, qui vont attirer à moi des manifestations de même vibration: «Qui se ressemble s’assemble» dit l’adage. Spirituellement, ça équivaut à demander à la Vie «…Faites-moi vivre cette expérience…»

Résumons ça autrement, tellement c’est décisif: ma cible devient ma réalité. Ce à quoi je résiste persiste.
On pourrait parler d’une chaîne d’influences. «Il vous sera fait selon votre foi», aurait osé dire le Christ. Ma foi est ma fenêtre sur la vie: elle moule mes perceptions sur le monde, sur mon expérience. Ce regard crée mon état d’esprit, et c’est lui qui va sculpter mon avenir.

…Mais dans l’instant je peux conscientiser mon regard, puis en changer: redéfinir ma foi, croire en l’amour comme moteur de la vie, et refuser de me gérer à partir de la peur. C’est passer de la victime au créateur de ma vie…
C’est vrai pour une personne, c’est vrai pour une collectivité.

Qu’est-ce qui peut m’en convaincre?…
J’ai mis du temps à adopter cette perspective. Bien sûr, c’est séduisant d’envisager que j’aurais un pouvoir insoupçonné sur ma vie… Mais elle me dérangeait aussi: ça voudrait dire que je suis responsable de ce qui m’arrive… Hmm… comment ne pas me sentir coupable d’en être rendu là  si je me sens tout croche, ou si ça tourne mal demain?…

Diverses explorations sont venues taper sur le clou de cette conception.
Il y a eu celle des Évangiles: «Il vous sera fait selon votre foi». Cette phrase m’intriguait, j’avais soif de comprendre sa portée…
Il y a eu des best-sellers sur la pensée positive, du type ‘Votre pensée peut tout’: j’y flairais un certain marketing…
J’étais plus attiré par un Carl Jung, apprécié pour son esprit scientifique, qui m’ouvrait des portes sur l’inconscient. Ou par Einstein, quand il écrivait que nos problèmes ne peuvent être solutionnés au niveau de pensée qui les a créés…
J’ai pratiqué la méditation, la visualisation créatrice, constaté que mes périodes de bien-être se superposaient souvent avec mes périodes de clarté d’esprit…
Ma prise de conscience décisive s’est faite à travers mes 20 ans de vie consacrés à l’accueil et à l’adoption d’enfants très handicapés. Là, quelquefois à travers des coïncidences étonnantes, j’ai pu mesurer ceci: lorsque mes alliés et moi marchions en complicité avec les forces de la vie, les portes s’ouvraient pour répondre à nos besoins; quand nous nous crispions sur des inquiétudes, par exemple autour des questions d’argent, alors des tensions apparaissaient, le vent ralentissait à gonfler nos voiles.

Une loi à mieux comprendre
Bien des gens s’ouvrent à l’idée que la pensée est créatrice, mais ne sont pas conscients qu’il y a des conditions importantes. Notamment :
– Davantage qu’une pensée positive, un état d’esprit. La création n’est pas qu’intellectuelle. Regardons l’enfant qui convoite un cadeau — pour moi, c’était un train électrique! — : tout son être y participe: il l’imagine, le ressent, le savoure par avance, harcèle de séduction son parent …jusqu’à l’obtenir.

– Plutôt que d’attaquer les ténèbres, faire de la lumière. Des gens, des groupements sincères vont lutter contre le racisme en utilisant ses armes. Ils tardent à s’apercevoir qu’ils donnent de l’énergie à ce qu’ils dénoncent: ils en sortent épuisés et aigris …avec quels résultats?… Ils obtiendraient plus vite les changements recherchés, et de façon plus durable, s’ils témoignaient d’expériences réussies de bienveillance interculturelle, en montrant son ingrédient actif: éveiller le cœur-à-l’autre plutôt que la peur de l’autre.
Autre exemple: des militants pour le respect de la vie animale qui font du harcèlement auprès des producteurs de viande. Leur valeur est louable, mais le choix de recourir à la peur et au combat pour la faire valoir a tout pour les discréditer auprès des agriculteurs et de la population. Ils réussiraient davantage par des chemins de dialogue et des solutions de compromis.

Qu’est-ce que ça change à ma vie?…
– Le principe Semence-récolte m’a aidé à comprendre que la peur, la souffrance ou l’injustice ne sont pas le fait du Divin, mais d’une Humanité encore ignorante des leviers naturels conçus par la Vie.
– M’inspirer de ce principe m’a convaincu de refuser de me victimiser, de croire à mon potentiel créatif enraciné dans une complicité avec le Divin. Depuis, je me dis que la semence est mon affaire, et la récolte est celle de la Vie. Je dors mieux…
– S’est accrue mon admiration pour le projet de la Vie: il m’apparaît amoureux, et elle semble s’associer notre cocréation à tous les niveaux. Ça m’a ouvert de nouvelles hypothèses: par ex. celle qu’avant même de naître j’aurais participé à choisir mes parents et les moments-clés de mon chemin de vie. Aussi l’hypothèse d’avoir mon cadeau à faire au monde.

Le lâcher-prise sur ce qui n’est plus pour nous

Parlant d’un cadeau à faire au monde, je ressens plus que jamais l’importance d’un quatrième levier de sens. Il s’inscrit dans l’objectif de contribuer au grand virage de conscience qu’aurait entrepris l’Humanité, et chacun de nous s’il en a soif. On parle d’éveil ou d’ascension, tout en restant bien ancrés dans la vie physique.

Pour s’en rapprocher, la vision est de nous alléger, de boucler nos boucles inachevées, faire «un grand ménage du printemps». Personnellement et collectivement nous délester de ce qui nous retient dans une expérience de survie, qui retarde notre avancée dans l’amour. Il en va de notre qualité de collaboration à cette période aussi décisive qu’invitante, comparée au marasme actuel du monde. L’étape qui précède a eu ses raisons, nous avons appris; maintenant passons à autre chose…
Ça nous demande de consolider notre cohérence dans l’action, d’augmenter notre vigilance — par ex. mieux gérer notre énergie, nos priorités, nos disponibilités. Voyons ça de plus près:

Lâcher prise d’attitudes, qui nous gardent en conflit
Nos rapports humains étaient jusqu’ici construits sur un modèle de dualité * – cette expérience largement appuyée sur l’inquiétude de vivre, que nous prenons pour la réalité, alors qu’elle ne serait qu’une école de vie transitoire dans notre évolution à plus longue portée. La dualité origine de la peur — notamment peur de manquer; c’est elle qui déclenche nos désirs d’amasser, de contrôler, de faire mal… Voulons-nous avoir raison sur les autres ou cherchons-nous le bonheur?… 

Alors le maître-mot est l’inclusion: décaper nos attitudes de ce qui entretient la séparation, par ex. l’ego, le jugement, la culpabilisation, la dévalorisation, les rapports de type gagnant-perdant basés sur la loi du plus fort.
Sont concernés aussi bien nos rapports avec nous-même qu’avec les autres de toute origine, ou avec la planète et la nature à restaurer. Nous délester intérieurement…

Lâcher prise de relations et de tracas matériels, qui nous alourdissent pour avancer
Si nous ressentons une soif d’idéal, d’évolution, il y a forte probabilité que nous soyions ce qu’on appelle des travailleurs de lumière, des éclaireurs, des allumeurs d’espérance appelés à exercer un leadership dans la période qui s’amorce.

L’enjeu est alors de nous décrisper face à ce qui nous freine pour jouer ces rôles — par ex. ce qui nous vole énergie, santé, mobilité ou encore tranquillité d’esprit.
Nous défaire des relations qui ne nous conviennent plus, surtout celles devenues toxiques; ou encore de biens matériels, propriétés, endettement, situations trop compliquées,… — bref de tout ce qui accapare notre disponibilité. Lâcher prise…

Qu’est-ce que ça change à ma vie?…
– L’idée d’avoir mon cadeau à faire au monde m’a toujours habité. Mystérieusement mon parcours m’a guidé vers l’accueil et l’adoption d’enfants très handicapés, puis plus récemment vers l’animation interculturelle et le soutien aux réfugiés. Je ne me doutais pas que l’espérance qu’il me passionne de communiquer serait celle qui me guérirait d’en avoir manqué moi-même dans mon enfance. Magie de la vie, qui me confirme la force de cette Règle d’or évoquée précédemment…
– La perspective de voir l’Humanité, la planète et moi personnellement entrer dans une montée de conscience décisive, décuple mon énergie à vouloir y faire ma part: je n’ai aucun temps à perdre avec à faire des procès, à ruminer des idées d’apocalypse…

<>

Voilà donc, pour aujourd’hui, mes plus solides piliers de conquête du sens. Que diriez-vous de venir partager les vôtres à Croque-lumière?…

Denis Breton

___________
* L’article Une bien belle histoire en présente le contexte.

Votre commentaire est bienvenu (formulaire au bas)
surtout s’il provient de votre vécu, et s’il peut éclairer notre quête de sens.  

1 réflexion au sujet de “Mes quatre piliers de construction du sens — Synthèse. 2e partie / 2

  1. Bien sur, je suis tout à fait d’accord avec les principes de la loi de l’attraction et du lâcher prise.

    Ce que j’ai bien aimé de ton exposé est que tu l’illustres d’exemples concrets.

    Dans cette veine, je me permets de suggérer quelques items concernant le lâcher-prise :
    – Beaucoup de mesures qui concernent la sécurité, comme l’abonnement au CAA, le téléphone cellulaire, le verrouillage de la porte d’entrée des condos…
    – Dans le domaine de l’information : journaux et télévision,
    – Du côté alimentation : l’alcool et la viande animale.

    Il faut prendre l’habitude de faire considérer nos proches comme des gens bienveillants, et non comme des voleurs et des agresseurs.

    Quand on pense aux souffrances et au stress qu’affrontent les bêtes élevées pour la boucherie, on peut faire des efforts, mettre autre chose dans nos assiettes.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *