On pourrait envoyer de la lumière, de l’amour?…

pigeon-voyageur(Cette réflexion approfondit et remplace celle parue ici en mars 2020)

Qui ne connaît pas, autour ou à distance, des gens ou des communautés qui souffrent ? Relations familiales rendues difficiles, maladie, détresse psychologique, ou conflit armé dans un autre pays, … Peu importe, les raisons d’éprouver de la compassion ne manquent pas. Mais celles de manifester notre compassion nous paraissent moins nombreuses.

Certains se recueillent à la maison, se mettent en prière. D’autres se donnent à plusieurs une heure précise, chacun chez soi. D’autres se rencontrent en groupe physique pour méditer.
Tous ont en commun d’envoyer des bonnes ondes, de la lumière, de l’amour,… — comme on aimera appeler ce transfert énergétique .
Peut-on croire qu’il y ait là une initiative efficace ?…

→  Quelque part, sciences et spiritualité convergent

Quand on y pense, il y a là une perspective créative, et on peut en trouver plusieurs fondements.
Certains l’appuient sur la science : les ondes voyagent, l’électro-magnétisme régit aussi le relations entre les êtres vivants. ll y a même des scientifiques convaincus qu’à partir d’un certain niveau de la réalité cosmique, le temps et la distance ne comptent plus.

D’autres s’inspirent de croyances religieuses, ou même d’enseignements spirituels recueillis par canalisation. La vision qui s’en dégage est que tout dans la vie serait inter-connecté. Et si j’envoie de l’amour à quelqu’un, il m’atteint aussi bien que le destinataire : «Donne-le pour le recevoir» suggère le précepte évangélique.

La lumière mesurée par les scientistes ou l’amour valorisé par les spiritualistes seraient-ils des manifestations d’une même énergie — comme l’eau, la glace et la vapeur ne sont que des états de température de la même substance ?…

Certaines conditions gagnantes à l’envoi d’énergie : mon témoignage

Je pratique ce transfert d’énergie depuis plusieurs années. Il a pris le relais d’une pratique apprise sur les genoux de ma mère. Quand on lui confiait une déception ou un malaise, il me semble que je l’entends encore nous dire : «…Offrez ça pour quelqu’un qui souffre quelque part…»
Qu’est-ce qu me motive à le pratiquer encore aujourd’hui ? C’est d’abord la paix intérieure que j’en retire, dans l’instant. Et c’est d’avoir quelquefois constaté chez des gens à qui j’avais envoyé de bonnes ondes à répétition, que quelque chose avait changé dans leur attitude ou dans leur situation.
Peut-être ce qui m’a aidé aussi, c’est de méditer le «croyez-y pour le voir» de Jésus à Thomas dans l’Évangile, au lendemain de sa résurrection, alors que celui-ci avait dit aux autres disciples «j’y croirai quand je l’aurai vu».

Aujourd’hui, je pratique le transfert énergétique en portant attention à une double attitude :

Co-créer avec la Vie
Une rivière prend son eau à la source, la frotte sur ses galets en lui ajoutant sa saveur propre, puis la donne au fleuve ou à la mer.
J’ai l’impression de faire la même chose ici : j’appelle l’énergie de la Vie, j’en crée d’abord l’émotion en moi, puis je l’offre au loin joyeusement, amoureusement. Ça s’est fait avec le cœur plutôt qu’à coup de tête. Et j’ai refait mon énergie au lieu de l’épuiser.

Lâcher-prise
Aussi, je prends soin d’envoyer cette énergie avec détachement face à ce qu’en fera le destinataire ou ce qui pourrait se produire : «…selon ce que la Vie considère de meilleur pour cette personne ou pour cette collectivité».

Avec le recul, je me dis que j’ai respecté le principe Semence-récolte que j’affectionne : la semence est mon affaire; la récolte est l’affaire de la Vie.

Denis Breton

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