«Semaine sainte» : quel sens lui donnez-vous aujourd’hui ?

Notre héritage religieux nous a servi de tremplin dans notre soif de sens. Sur cet élan, nous continuons de nous ouvrir à de plus hautes vérités encore…
Et la Semaine sainte nous en fournit l’occasion — notamment lorsqu’on se penche sur les enseignements qu’on attribue aujourd’hui à Jésus.
On y retrouve entre autres deux invitations.
La première : retenir de la crucifixion son sens de témoignage. Si Jésus y a consenti, alors qu’il aurait pu l’éviter, c’était pour nous assurer que nous sommes chacun plus fort que la souffrance, et même que  la mort.
Sa seconde invitation : déplacer notre regard de la croix vers la résurrection, la nôtre autant que la sienne — sans quoi son témoignage héroïque aurait peu d’utilité. 
Aimeriez-vous faire halte un moment pour y regarder de plus près ?…

  Jésus, «Fils de l’Homme»

Tout d’abord, Jésus voulait qu’on le voie comme un humain parmi les humains.  On l’a appelé le Christ, qui signifie haute conscience. Je suis moi-même frappé de voir que dans les messages qu’il nous délivre aujourd’hui, à chaque fois il se présent comme un frère pour nous : un grand frère qui a ouvert la piste certes, ajoutant toujours que nous avons tout autant que lui accès à cette conscience christique, à mesure que nous envisageons notre expérience d’incarnation comme une aventure de liberté sacrée.
L’idée de Messie n’aurait pas été celle de Jésus. Nous sommes nos propres sauveurs — s’il y avait besoin d’être sauvés de quelque chose ! À la rigueur oui : de notre Judas intérieur, l’ego, qui nous trahit lorsqu’il nous éloigne de notre conscience d’être de nature divine nous aussi.

Je vois aujourd’hui la Semaine sainte comme un belle occasion d’aller au désert à l’intérieur, de prendre du temps pour décaper nombre de représentations que je me suis faites jusqu’ici entourant cette idée de salut — et il y en a beaucoup ! sur la souffrance, le sacrifice, le péché, le pardon, la mort physique …et surtout ma vision de résurrection.

Libres d’expérimenter la vie dans la matière…

Personnellement, ces notions se sont éclairées à mesure que j’ai commencé à donner tout son sens à une vision de liberté  fondamentale dans notre expérience humaine. S’il est vrai que nous sommes venus ici pour exprimer le Divin dans la matière, pour explorer des façons de co-créer avec les énergies de la vie, une vision de salut ne tient plus la route.

Est-il possible qu’alors la notion de «péché» prenne plutôt la couleur d’une erreur, le fait de rater sa cible ?… En fait, elle relève d’une notion de bien et de mal, qui nous a joué de moyens tours : une vision de pécheurs nous maintient dans une perspective de bons et de mauvais, de jugement …et elle appelle le pardon.

Ah oui ?… Dans une vidéo qui secoue, une vulgarisatrice comme Marie-Odile Sansault va jusqu’à remettre en question l’attitude de pardonner — car elle nous maintient dans la dualité, nous exerçons un pouvoir sur le coupable. Canalisé lors de la rencontre, Jésus le lui confirme : « Je n’ai jamais dit ‘’Pardonnez-leur’’. J’ai dit  ”Acceptez profondément ce qu’ils sont, car ils ignorent qui ils sont” ». (1) Un chercheur dans son laboratoire sera-t-il coupable d’un résultat de recherche non concluant ? Un parent bienveillant punira-t-il son enfant de s’être essayé à utiliser un marteau et de s’être cogné sur les doigts ?…
Notre vie terrestre est un laboratoire éducatif. Je me vois aujourd’hui comme un enfants de la vie, qui souvent se fait mal en ne sachant pas encore manier l’outil de l’amour. C’est justement pour pratiquer ça que je suis venu sur Terre.

Et moi qui ai grandi dans mon jeune âge avec des visions de souffrance salvatrice, de sacrifice qui plairait à Dieu, j’ai trouvé tout un réconfort dans la proposition que la Source créatrice ne valorise jamais la souffrance. Par contre — dès que je me suis tiré dans le pied en alimentant la peur, des sentiments de limitation ou de séparation — là oui, déjà le Divin en a fait une occasion pour moi de repasser du côté de la vie — si je le choisis.
C’est alors que la vision d’un Jésus-sauveur cède pour moi la place à celle d’un Jésus-témoin, d’un grand complice de croissance spirituelle toujours à mes côtés de l’intérieur — là encore, si je fais appel à lui.

Notre vision de résurrection

Ainsi, la Semaine sainte peut prendre un sens lumineux de séjour au désert, pour faire se dissoudre en moi ce qui n’est pas encore aligné sur la résurrection : celle du Christ, oui.
Et aussi la nôtre — ce grand Réveil de l’Humanité, personnel et collectif.
Déjà entrepris, il va radicalement nous faire renaître à qui nous sommes vraiment, tout en restant dans notre corps — une première dans notre petit univers, au dire de certaines sources.

Que vous dit la vision d’être ici pour ré-enchanter ce monde ?…

Denis Breton
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(1) Marie-Odile Sansault, dans une capsule-vidéo qui secoue : «Pas de faute aux yeux de JE SUIS, il n’y a rien à pardonner : acte X de l’assemblée de guérison».

2 réflexions au sujet de “«Semaine sainte» : quel sens lui donnez-vous aujourd’hui ?

  1. Bonjour cher Denis,

    Merci de ta confiance et de ta persévérance à vouloir faire connaître la réalité et l’importance du passage de Jésus sur terre. Nous apprécions toujours te lire car ta façon de t’exprimer est si fluide, vivante et précise.

    Après réflexion, suite à la lecture de ton message concernant le sens de cette “semaine sainte”, nous voulons simplement reprendre les extraits des Lettres du Christ envoyés cette semaine pour la méditation dominicale qui, pour nous, représentent fidèlement l’orientation que le Christ veut donner à cette période. Les voici:

    « Il faut que vous compreniez que lorsque j’ai abandonné mon corps en Palestine, j’ai laissé derrière moi tout ce qui appartenait à cette vie. J’avais accompli ma mission. C’est pourquoi, quand je suis mort sur la croix, j’ai été libéré, j’ai été élevé dans la LUMIÈRE glorieuse pour prendre part dans cette LUMIÈRE, pour être la LUMIÈRE et me réjouir dans la LUMIÈRE qui est Amour Universelle, Vie, Beauté, Harmonie, Joie et Ravissement.”
    “Maintenant que je choisis de revivre ma vie sur terre dans le personnage de “Jésus” par l’intermédiaire de l’esprit de celle qui reçoit mes paroles, afin d’aider le monde à accéder à une nouvelle phase de développement mental/spirituel, je demande à ceux qui peuvent recevoir mes paroles de renoncer à cette pratique qui consiste à se rappeler ma mort et à exercer une “négation de soi” physique pendant le jeûne du Carême pour commémorer mes 40 jours dans le désert. Car il faut que vous compreniez, de ce récit, que ces moments dans le désert furent des moments de grande joie et de bonheur spirituel. »

    Source : Le Christ revient…il révèle sa surprenante vérité (p. 195 à 198)

  2. Cher Denis,
    Je lis avec grande joie ce que tu écris et notamment «Je me vois aujourd’hui comme un enfant de la vie, qui souvent se fait mal en ne sachant pas encore manier l’outil de l’amour.» Cela résonne tellement fort en moi.
    Cette semaine sainte de 2022 me semble inviter tous les chercheurs de leur Vérité à se hisser au-dessus de la dualité pour une authentique eucharistie qui fait communier le divin et l’humain.
    Et oui, Jésus est notre copain humain. Il nous dit que nous pouvons nous aussi accueillir le Christ en nous, comme lui-même l’a fait. Il se propose, de là où il est, de nous indiquer comment faire pour faire vivre le Christ, fréquence solaire, dans ce corps de chair qui nous semble si dense. Ce soir est le jour de l’arrestation par les romains, les colonisateurs de Palestine. Qu’est-ce qui en nous a envahi notre territoire intérieur et nous empêche d’être souverain ? Il est urgent de le voir afin de ne plus subir la loi qui ne nous correspond pas.
    Jésus a accepté l’arrestation en sachant les supplices que son corps de chair allait connaître car, grâce au Christ en lui, il savait qu’il avait la capacité de vivre l’épreuve humaine depuis la conscience de sa divinité. C’est ainsi qu’il a dit oui à la mort de l’identité humaine afin que la Vérité de son identité spirituelle éclate au grand jour. A nous de jouer sans souffrance, car ça, Jésus l’a fait pour que nous en soyons dispensés.
    Joyeuses Pâques, chers cousins du Québec !
    Marie-Odile

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