Revoir la Mère …pour oser revoir l’amer

Un ami me partageait sa tristesse d’avoir vexé une personne qui s’était donné du mal pour lui organiser une fête. Vivant des moments d’angoisse dans cette période, il sentait plus le besoin d’écoute que de riches dépenses.
Aujourd’hui, il jongle avec le désir de se réconcilier avec cette amie, sans trop savoir comment faire…

→  Je ne savais pas quoi lui répondre. Comment nous rapprocher de quelqu’un qu’on a blessé?…

Ce qui m’est venu de lui dire, c’est : peut-être y a-t- il un état d’esprit à retrouver en toi d’abord. Qui sait si des réponses pourront monter toutes seules pour savoir quoi faire ensuite…

Nous sommes d’abord un état d’esprit…

Comme un lion en cage, nous avons vite fait de jongler avec le quoi-faire: trouver la bonne façon, le mot qu’il faudrait dire…
Se pourrait-il que le simple fait de nous replacer dans notre meilleur état d’esprit envoie déjà à l’autre personne des ondes, qui l’atteignent plus vite que la parole à ses oreilles, en plus de préparer le terrain à un rapprochement face à face?…

Il me vient une image empruntée à mes ancêtres navigateurs: quand on met son bateau à l’eau, bien souvent ça commence par un bon café tandis qu’on scrute l’horizon, qu’on regarde la couleur de l’eau pour toiser le courant ou les premiers écueils, qu’on sent d’où vient le vent… Après on peut monter la voile.

Mon parcours-racine

Scruter l’horizon, sentir d’où vient le vent… C’est quelque chose comme ça qui me fait après des années accorder du prix à un premier positionnement, quand les temps sont durs pour moi ou que je deviens perplexe.
Peu à peu j’ai appris à d’abord entrer dans l’état d’esprit que je suis aimé par la Vie, là tout de suite. J’essaie de le ressentir de mon mieux, m’aidant d’un regard sur la nature, d’un souvenir heureux…: quelque chose qui en réveille l’évidence…

Je me suis demandé quel dessin pourrait représenter ce que j’appellerais mon parcours-racine. Que voyez-vous dans cette figure à peine esquissée?…

Pour moi, c’est le point d’interrogation, peut-être aussi l’oreille, qui gravite autour du grand Soleil de la vie. J’y ai découpé les trois étapes Me sentir aimé, m’aimer, aimer, qui sont trois prises de conscience successives, chacune apportant un peu plus de lumière, jusqu’à éclairer l’action.

Réflexion

J’en suis arrivé à croire que les mêmes balises valent pour l’ensemble de ma vie ou pour un bref instant.
Quand je ravive en en moi le sentiment d’être aimé, quoi qu’il arrive, c’est étonnant comme je me connecte plus facilement à ma valeur, ça devient plus naturel d’être bon pour moi-même, et ça va tout seul d’être dans l’amour avec ceux que je croise à mon tour, sans pour autant m’affecter de leurs émotions.
Me savoir aimé <  …m’aimer <  …aimer < : la rivière de la vie?…

Par ailleurs j’y arrive tellement mieux quand je m’arrête à l’instant: tout de suite je m’allège des culpabilités du passé ou des anxiétés que pourrait apporter demain. Le canal est alors ouvert pour recevoir l’inspiration, qui va fort probablement être à la mesure de mon abandon à la Vie quant aux solutions.
Me voilà au focus, comme avec un appareil photo. Je peux anticiper une action plus juste. Et les gens concernés vont me sentir vrai, ce qui risque de les rendre eux aussi ouverts à pardonner.

La tension vécue avec quelqu’un est ce qui m’a poussé à mettre au point pour moi la démarche que je viens de vous partager. Mais je m’aperçois qu’avec le temps ce positionnement devient réflexe dans bien d’autres situations: au lever du lit le matin… quand j’ai une décision à prendre… quand je veux lancer une visualisation créatrice…, ou simplement quand j’ai besoin de reprendre mon souffle après trop de temps passé devant l’ordi…

L’enfant, notre guide…

Quand on y pense, repartir de la Vie qui m’aime: n’est-ce pas le geste instinctif de l’enfant, qui dans un moment d’inquiétude court se blottir dans le vêtement de sa mère, puis rassuré ose se retourner vers l’inconnu …qui a cessé de lui faire peur.
Et si ce tout-petit était toujours au fond de moi, avec un besoin jamais étanché une fois pour toutes: savoir qu’il est aimé?…

Revoir la Mère, pour oser revoir l’amer…

Ω

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