Se soigner par l’intérieur ?… – EXERCICE 1/2

Entraide service détresse

Il vous arrive sûrement d’avoir des malaises corporels ou des baisses d’énergie. Quels sont vos réflexes sur le moment?… Attraper la première pilule accessible? Détourner votre attention vers quelque chose d’agréable? Ou peut-être prier le Ciel qu’Il vous arrange ça?…

Je vous invite un moment dans ce que j’appelle mon laboratoire de sens. Des explorations pour mieux profiter de ce que je crois connaître de la vie, pour aborder autrement certains aspects de mon quotidien.

→  Pas de quoi courir le marathon…
Je me réveille au milieu de la nuit : narine marchande… toux à réveiller les voisins…  sentiment d’avoir les poumons ratatinés comme mon accordéon au repos…
Dans ces moments-là j’ai quelquefois pris des antitussifs, je me suis frictionné avec un onguent camphré, ou…
Cette fois, je me suis dit que j’allais faire différent.

Il faut vous dire que je m’étais couché avec un état d’esprit songeur, traversé de lumières et d’ombres tout en même temps.
En effet, je sortais d’une lecture captivante sur la communication qui relie les arbres: nos scientifiques commencent à peine à la mettre au jour. On y découvre des réseaux d’échange d’information et de nutriments sophistiqués: par les racines, les feuilles ou l’émission d’odeurs qui alertent aux alentours (1): des découvertes qui, croisées avec d’autres, nous parlent d’un dessein cosmique d’une harmonie encore insoupçonnée, d’une conscience du vivant le plus humble…
Mais je restais aussi habité par les images de vidéos d’un atelier où on nous faisait ressentir quelque chose des défis que vivent des millions de migrants à travers le monde, chassés de leur chez-eux par des inondations, des entreprises pétrolières voraces ou des guerres instrumentalisées par les grandes puissances.
Comment réconcilier te tels extrêmes? Quel sens dégager de l’ensemble?…

Cette perplexité m’habitait sans doute quand au milieu de la nuit j’ai pris conscience de mon malaise respiratoire. Une question a surgi: «…À quoi servent mes belles philosophies: ces idées de créativité, de visualisation, de complicité avec la Vie?…»  Une suggestion m’est revenue, d’un enseignement qui m’avait touché: « N’attendez pas d’avoir adhéré à une croyance pour la mettre à l’épreuve…»
C’étaient autant d’incitatifs à explorer du côté de mes solutions intérieures — là, tout de suite…

Ma petite exploration
Je me détends de partout, me mets à ressentir davantage ma cage thoracique, combinant ça à une respiration bienveillante et profonde : mon malaise devient plus sensible, ma fatigue aussi.
Un brin fantaisiste, je m’amuse à inviter mes cellules en entrevue : «…Si c’est vrai que vous êtes conscientes, que vous ne demandez pas mieux que de m’aider à guérir, que diriez-vous qu’on fasse équipe… et qu’on mette un peu l’Univers à contribution ?…» 
ll fait noir.. personne en vue pour m’entendre ou me demander si j’en ai fumé du bon… je me lance!

À l’inspiration, je me mets dans l’esprit d’éponger la tendresse de la Vie. Comme je le fais souvent avant de prendre une décision ou dans un moment de stress, lentement je gonfle le thorax, avec la vision d’un soleil intérieur logé au cœur, qui se dilate jusqu’à envelopper mon corps…
À l’expiration, je vais porter cette tendresse jusqu’à mes organes endoloris, imaginant qu’ensemble, la Vie et moi entreprenons de dissoudre la douleur, d’appeler la santé…

Ensuite j’inverse le mouvement, repartant cette fois de mes sensations douloureuses. À nouveau j’inspire, souriant, toujours aussi lentement… j’aspire là où ça fait mal… puis à l’expiration j’envoie cette douleur se faire composter via la Terre, dans le Grand tout…
Je reprends ces respirations quelques fois…

Et puis après?…
Peu à peu j’ai éprouvé un sentiment global d’apaisement, c’est palpable.
Le reste de la nuit, je ne me souviens pas d’avoir toussé. Vous me direz que j’en ai dormi une partie! — sans doute.

Expérience guérisseuse? je ne saurais pas dire. Mais sûrement favorable à la guérison: j’étais sorti d’une vision de problème. Je laissais le champ libre à mon organisme pour se guérir, sans me cabrer devant le malaise, sans faire de reproches à la vie ou m’inquiéter pour demain. Plutôt, je venais d’en faire un jeu à la Sherlock Holmes, qui débarque sur le site d’un événement, confiant qu’il va trouver à dénouer l’énigme…
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(1) La vie secrète des arbres, par Peter Wohlleben, Les Arènes, Paris 2017. (Original: en allemand, 2015).

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