Une réflexion émerge…
Sur le matin, je restais habité de cette expérience de la nuit, qui m’a bien plu.
J’avais envie d’un recul, de la voir dans une perspective plus large.

Je venais de mettre en connexion des réalités disparates: une sensation douloureuse, l’hypothèse que mes cellules sont conscientes et capables de dialogue avec moi (2), et l’idée que la Vie serait toujours prête à m’accompagner pour me guérir.

→  Si quelque chose agit, je crois, ce serait ce que des enseignements spirituels appellent le pouvoir de l’intention: je réaffirmais mon oui à la vie, consciemment je repassais de son côté. Mes connaissances médicales sont modestes, mais je suis sûr d’une chose: la maladie ne vient pas au hasard, ni ne repart au hasard. Le corps, les émotions se guérissent naturellement, mais il faut y consentir, et le premier retour à la santé m’apparaît le retour à la joie de vivre.

Ça cadrait bien avec une vision qui se précise pour moi, avec le temps : si tout est Un dans l’Univers, notre expérience terrienne est un grand jeu, un théâtre — y compris nos drames. Tout serait prétexte à nous relier — avec nous-même, avec la nature, avec la Source créatrice… Peut-on en déduire que les solutions les plus prometteuses sont celles qui vont permettre de telles liaisons?…
Que penser alors de l’arsenal des médicaments ou des traitements conçus plutôt sur le mode attaque-défense face aux symptômes, aux bactéries ou aux virus indésirables?…

Allons un peu plus loin… Vous et moi vivons dans un monde qui oppose le plus souvent deux univers parallèles: la vie physique dispute le terrain et le sens à la vie spirituelle. Quelle est la vraie vie? Celle du grand jeu terrestre, qui prend des allures de corvée bien souvent?… Celle que laissent miroiter nos héritages religieux et nos spiritualités pour après la mort?… Nous nous voyons bien des fois écartelés entre ces deux mondes, en mal de choisir: convoquer les médecins du Ciel ou les médecins de la Régie de l’Assurance maladie?… Et si les deux pouvaient par moments faire une bonne équipe?…

Boire la mer …une gorgée à la fois
L’expérience que je viens de relater fait plutôt l’hypothèse qu’existe une seule vie, avec des ponts à créer d’une étape d’évolution à l’autre, à partir d’une grille de sens durable qui les incluent toutes.
C’est dans cette perspective qu’un exercice comme celui de ma nuit, à première vue dérisoire, prend de la valeur à mes yeux. Parce qu’il crée un pont entre les mondes. Les effets se mesurent au compte-gouttes, c’est certain, mais leur intérêt est qu’ils viennent se mouler au quotidien, au jour le jour de notre recherche du sens.

Ce n’étais pas la première fois que je faisais ce genre d’exercice. Je peux témoigner que ma satisfaction augmente avec le temps. Sans doute je deviens plus réceptif et ma confiance augmente.
Peut-être avez-vous lu l’article Mes pompes du matin: un exercice tout simplement… J’y raconte comment j’en suis arrivé à améliorer ma séance quotidienne, avec l’idée qu’il n’en tient qu’à moi de mettre à profit une énergie plus grande que mes seuls muscles physiques. 
Je crois que des expériences de ce type, si elles sont répétées, créent une chaîne de  possibles dans notre imaginaire, rendent sensible l’hypothèse d’un partenariat avec la Vie, jusqu’à peu à peu nous modifier nos réflexes, tantôt devant les initiatives à prendre, tantôt devant les événements à encaisser. «Il vous sera fait selon votre foi…» : de petites semences qui deviennent un état d’esprit, préparant d’autres récoltes.

Une expérience-flash…
Tiens, je vous propose de terminer avec ceci — l’espace de quelques secondes.
En silence les yeux fermés, ramenez à votre conscience le souvenir d’un moment d’émerveillement… Entrez dans une longue inspiration heureuse tandis que vous en savourez à nouveau  l’image, puis expirez ce petit bonheur du haut en bas de votre colonne vertébrale, ou encore expirez-le vers une partie de votre corps que vous ressentez douloureuse.

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