Traitez-vous d’«innocent!» …et prenez-vous dans vos bras

La candeur d’un enfant, son innocence, fait notre admiration; la vue d’une innocente victime d’accident éveille notre empathie.
Pourtant, le pape Innocent III, au 13e siècle, n’aurait pas aimé son nom s’il avait grandi au Québec! On aurait pu être guillotiné pour l’avoir traité d’innocent: ç’aurait été le traiter d’imbécile!

Une guide spirituelle très inspirante, Marie-Odile Sansault, pourrait bien nous donner envie d’en faire une relecture radicale: nous avons toutes les raisons de nous considérer innocents, purs d’intention, malgré nos tâtonnements culpabilisants à la recherche du bonheur. Et tout intérêt à écouter notre corps, cet étonnant laboratoire de croissance, qui nous alerte par nos défis de santé lorsque nous dérapons de l’amour de nous-même…

  Ça boitait en partant…

Si vous êtes des familiers de Croque-lumière, vous êtes déjà sensible à cette grande hypothèse de fond : l’Humanité se serait associée à faire l’expérience de se croire séparée de Dieu, pour voir si nous pourrions nous en passer. *
En plongeant dans un combat de dualité qu’on nous a présenté comme une lutte jamais finie entre le bien et le mal, nous allions pour un temps perdre la mémoire de notre innocence, douter de l’innocence des autres — un trait inaliénable de notre identité, pourtant. Nous allions rivaliser d’ingéniosité pour traiter les autres d’imbéciles …puis nous en sentir coupables, jusqu’à l’imprégner en nous sous forme de stress et de symptômes corporels, enracinés dans la croyance qu’un péché originel nous aurait marqués d’un stigmate indélébile à tout jamais.
Était-ce bien le cas?…

Déjouer une vision de culpabilité

Mais si la Source de la vie ne sait créer que des chefs-d’œuvre «à Son image», peut-elle nous avoir générés autrement que dans une pure innocence?…

C’est notre contexte d’expérience évolutive qui nous fait croire le contraire : un laboratoire savamment orchestré où nous allions perdre la mémoire de qui nous sommes — partie du Divin, des êtres aimés et aimants — afin de nous reconquérir, corps-et-âme. Dans son atelier, un scientifique se reproche-t-il une expérimentation non réussie encore? Il repart mûrir son hypothèse…

Pareille compréhension, si elle est vraie, nous fait consciemment remplacer cette vision de lutte entre le bien et le mal par une vision de conquête de l’amour sur la peur.
Alors nous pouvons sortir d’une vision moralisante de bons et de méchants. Nous culpabiliser de nos essais-erreurs? ça ne fait que refléter que nous avons perdu de vue le sens de ce grand jeu …cousu de défis, c’est vrai.
Rechoisir de nous considérer intacts, c’est libérer notre capacité de créer notre expérience au mieux: comme l’enfant qui d’abord se sait aimé va naturellement avoir un geste sûr quand il s’essaie à marcher sur un obstacle. Et nul doute que cette vision d’innocence sera au cœur du grand réveil entrepris par l’Humanité…

Et le corps, là-dedans?

Si vous accueillez volontiers des enseignements recueillis par canalisation, vous apprécierez sans doute ce passage dans la vidéo de Marie-Odile Sansault ** : elle entre en écoute de Jésus, qui lui fait voir un ‘point noir’ localisé à la sortie de l’estomac (38 :18). Semblable point noir peut être commun à bien du monde: il serait relié à un non-digéré dans notre expérience : ce qui nous cause du souci, nous met en difficulté avec nous-même,… Pour certains, il peut révéler jusqu’à un reproche qu’ils se font d’être ici dans cette incarnation.
Nous sommes invités à entrer en contact amoureux avec notre point noir…
Plusieurs auditeurs à la conférence commentent que ça leur a fait vivre une forte émotion, suivie d’un ressenti de grande libération — ça m’est arrivé aussi.

Oui, c’est l’occasion de reconnaître à nouveau que notre corps est conscient, qu’il cherche sans cesse à nous remettre en piste, car il est lui-même une extension du Divin dans notre aventure.
C’est pourquoi chaque malaise qui persiste, chaque symptôme de maladie, a son rapport d’expérience à nous offrir. Et la beauté de l’affaire, comme pour le point noir, c’est que le non digéré du corps nous informe de notre non-digéré de la vie: un cadeau permanent dont nous pouvons faire notre médication-racine. ***

Se traiter, traiter les autres d’innocents

Trouvez-vous comme moi qu’il y a là de quoi regarder notre expérience avec des yeux différents?
«Espèce d’innocent!», lancé avec des yeux enjoués, pourrait devenir même un compliment, à l’occasion. Essayez-le d’abord avec de bons amis, en prévoyant un mot d’explication…

Denis Breton
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* Une bien belle histoire, dans ce blog, nous le raconte sous forme d’allégorie.
** Marie-Odile Sansault, Reconnaître sa voie de manifestation du JE SUIS ici et la vivre concrètement (vidéo, 1h07)
*** Je rappelle ici la valeur d’un livre auquel je réserve une place de choix dans ma bibliothèque: Le grand dictionnaire des malaises et des maladies, de Jacques Martel. J’y mets le lien, pour le consulter gratuitement sur Internet, avec recherche par mots-clés.

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