Mes pompes du matin: un exercice tout simplement…

pompes exercice …divin !

Avez-vous entendu parler — ou vous rappelez-vous comme moi, qui sait? À une époque très encadrée par la religion catholique au Québec, la maîtresse au primaire nous faisait défiler dans les couloirs en nous invitant à laisser une place pour notre ange gardien à côté de nous.
On sourit aujourd’hui, et pourtant…


  La connexion avec le Ciel était considérée normale. De quelle fibre était tricoté notre ange gardien? L’Église n’invoquait pas encore le saint-Éthique!… Mais on avait l’intuition qu’une expérience  humaine n’est pas complète si elle ne combine pas le physique au spirituel. N’est-ce pas ce qu’on retrouve dans les rituels de passage, ou tout simplement dans le benedicite d’un repas lorsqu’on lorsqu’on donne les mains à nos enfants?

Un exercice du matin vieux comme le monde

Je fais mes pompes (push-up) assez fidèlement depuis des années. Plus récemment, j’ai voulu savoir si je gagnerais de l’endurance en associant la flexion et une respiration profonde. …Effectivement, il m’a semblé que je termine l’exercice avec moins de fatigue.

Puis, j’ai commencé à vider mes poumons avant même d’entrer en mouvement: «…si je veux emmagasiner le plus possible d’oxygène frais, il faut que j’aie les poumons vides…»

Puis, il m’est venu une idée. Nous connaissons l’expression «se donner corps et âme» à un projet. Je me suis demandé si d’ajouter à l’exercice un certain état d’esprit  pourrait m’aider un cran plus loin.
J’ai alors débuté chaque inspiration en prenant une joyeuse bouffée de la Présence divine, tandis qu’à l’expiration j’imaginais que nous poussions ensemble dans mes bras pour les redresser. Son pouvoir devenait le mien… 

Résultat?… Pensez donc! alors que si souvent j’arrivais à faire tout au plus une vingtaine de flexions, j’arrive à en faire 40!  — un peu branlant sur la fin,  quand même, si je me suis couché tard la veille! J’arrive parfois à en faire 5 et même 10 de plus, juste par bravade. (Mesdames, vous avez le droit de modifier un peu l’exercice…)
Ça ne tient sûrement pas à ma force musculaire, moi qui suis mince au point qu’une compagne m’a déjà appelé «le clou de sa collection»!...

Un peu plus loin encore?…

Quelques jours après j’étais curieux de prolonger l’exploration… Vous allez dire «ça y est, il a trouvé comment faire de la lévitation!…»
Non non, rassurez-vous je me suis gardé une petite gêne. Je me suis demandé ce que ça changerait, en commençant l’exercice, d’imaginer que le Divin pénétrait chacune de mes cellules, jusqu’au bout de mes pieds, essayant alors de le ressentir… — C’est Edgar Kayce, ce grand guérisseur américain, qui proposait de parler à nos cellules: elles seraient conscientes et désireuses de nous aider.
…Tiens, une nouvelle sensation: je me suis mis à transpirer des mains et dans le reste du corps — moi qui ne transpire pratiquement jamais.

Au fil de l’exercice, je pense moins à la technique, davantage centré sur ma connexion intérieure.

Ce qui est en train de changer

Le fait d’aspirer le Divin d’abord jusqu’au fond de mon bassin, avant de lancer ma flexion, me met dans un état d’esprit de conquérant. Il n’y a plus que cet instant de communion qui existe, le temps s’arrête, et la fatigue aussi — comme lorsqu’on regarde intensément une personne qu’on aime. Le nombre de flexions grimpe de lui-même après.

C’est sans doute ce que voulait exprimer Victor Delamarre — ce célèbre culturiste québécois, qui arrivait à lever des charges géantes. Il disait: «C’est facile, je lève ce que je peux et Dieu soulève le reste…»

Un exercice inspirant pour ailleurs…

Je me suis dit que je pourrais faire du chemin avec une pareille croyance, et je prends plaisir à la transposer par moments à d’autres situations.
Par exemple, me brancher sur la Grande batterie me devient plus naturel avant de prendre certaines décisions, ou au moment de réagir à une émotion qui m’a déstabilisé.
Tous les sages nous invitent à trouver nos réponses à l’intérieur. Mais ça ne veut pas dire compter sur nos seules forces: par dedans, on peut appeler des complicités ! Ça me rappelle que j’ai plus de pouvoir sur ma vie que je le pense, en autant que je fais équipe avec la Vie…

Ah oui!… une astuce

Avant de vous quitter, pour ceux qui auraient du mal à faire leurs pompes régulièrement. J’ai trouvé un hameçon pour appâter le poisson que je suis. Moi qui adore le café en débutant ma journée, j’y mets une halte:  «…pas question, tes pompes d’abord!» — et ça marche!…

Ω

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